C'est possible, on a fait du gazole renouvelable
Sam 15/11/2014 — Usine pilote à Dresde.

A la base, il y a un courant d'électricité verte, dont on se sert pour réaliser une électrolyse de l'eau. On obtient ainsi de l'hydrogène. Dans une autre partie de l'usine, une technologie suisse (inventée par Climeworks) est employée pour extraire et capturer le CO2 de l'air ambiant. On trouve là les molécules de carbone qui sont nécessaires, avant de faire subir un traitement spécial à ces 2 gaz pour les transformer en un liquide aux propriétés analogues à celles du gazole.
Notre description simpliste cache en fait un processus d'une grande complexité, et on devine un coût de production très élevé. Mais l'important était de prouver que c'était possible, et que le processus est 100 % renouvelable. Les réserves de pétrole peuvent s'épuiser, on pourra toujours fabriquer du gazole de cette manière. Le produit obtenu est de surcroît ultra pur, sans soufre ni aromates, avec un indice de cétane plus élevé que le gazole courant.
Il est aussi possible de fabriquer de l'essence par le même procédé, voire du kérosène, mais avec le barril de pétrole à son bas niveau actuel, les technologies de sunfire vont probablement dormir plusieurs années. Pourtant, le gain en diminution des rejets de gaz à effet de serre est bien réel, puisqu'on part du CO2 déjà présent dans l'air. Il n'y a aucun ajout.
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Audi ; carburant-energie