L'hydrogène a besoin de la politique
Mar 25/04/2006 — Aux Etats-Unis comme en Allemagne, les politiques s'engagent clairement pour l'hydrogène, mais on attend toujours qu'ils fassent de même en France.
Le président Georges Bush a visité samedi dernier les locaux du Partenariat de la Californie pour les Piles à Combustible (CAFCP). Là, devant une station service fonctionnant grâce à l'énergie solaire, et face à un plateau d'une quinzaine de véhicules à PAC (nos photos : des Ford Focus), le président a expliqué qu'il croit « fermement que l'hydrogène est le carburant du futur ». Et en Californie, on peut dire que le futur est en route, puisque 134 voitures et 9 autobus à PAC sont en circulation. Ces véhicules se ravitaillent grâce à 22 stations, et il y a déjà 8 ateliers de maintenance dédiés à l'entretien de cette technologie. Le discours du président Bush est en ligne (en anglais), mais quel dommage que ces belles paroles soient en contradiction avec les actes précedents de ce président. Nous pensons notamment aux panneaux solaires qui avaient été installés par Jimmy Carter sur le toit de la Maison Blanche, et dont M. Bush avait ordonné le démontage.
En Allemagne, c'est dans le cadre de la gigantesque foire de Hannovre que se tient la foire Hydrogen and Fuel Cells, et la manifestation a été inaugurée par le chef du gouvernement, Angela Merkel ! Quand on se souvient qu'en 2003, la ministre de l'Industrie, Mme Nicole Fontaine, avait au dernier moment décommandée sa venue à la Conférence européenne sur l'hydrogène (à Grenoble), on mesure la valeur d'être chimiste. Angela Merkel est chimiste. Nous espérons la venue de plusieurs membres du gouvernement français à la 16ème Conférence Mondiale de l'Hydrogène Energie qui se tiendra à Lyon en juin. Et même les membres de l'opposition seront les bienvenus. A l'heure où le pétrole bat record sur record, et où même les biocarburants sont critiqués, par exemple en Malaisie où on détruit des forêts à l'éco-système unique pour produire de l'huile de palme, l'hydrogène apparait de plus en plus clairement comme la seule solution viable et durable. Les politiciens français devront le comprendre comme les autres.
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