Profiter de tout MoteurNature

X (Twitter)


MoteurNature
Toute l'actualité de la voiture verte depuis 2002.

22 années d'expériences pour vous informer.

Pollution de l'air, l'automobile moins coupable

Sam 10/03/2007   —   Le ministère de l'Ecologie vient de publier le bilan national (.pdf, 2,1 Mo) de la qualité de l'air pour 2006. Il y a des surprises.
La confirmation attendue est que la qualité de l'air continue à s'améliorer. On respire de mieux en mieux en France ! L'illustration de gauche concerne le dioxide d'azote (NO2), et le progrès est net. Il en va de même pour l'oxyde de soufre (SO2) et le monoxyde de carbone (CO), mais les particules ne suivent pas cette tendance. C'est l'illustration de droite, ci-dessous, qui montre que les taux de concentrations de PM10 (particules dont le diamètre est inférieur à 10 microns) sont relativement stables de 2000 à 2006. Ceci constituera un paradoxe aux yeux des dieselophobes. On le sait, un moteur diesel rejette 10 fois plus de particules qu'un moteur essence, et la proportion de voitures diesel dans le parc en circulation s'est accrue entre 2000 et 2006, ce sont là 2 faits indiscutables. Mais pourtant, le nombre de particules dans l'air n'a pas bougé.

La pollution atmosphérique est un domaine complexe, dans lequel il faut se méfier des idées reçues, et l'ozone en apporte une nouvelle confirmation. L'ozone est ce qu'on appelle un polluant indirect, ou secondaire. Les voitures n'en rejettent pas, mais elles rejettent des oxydes d'azote (NOx), et des composés organiques volatils (COV), qui sous l'effet du rayonnement solaire, par une réaction chimique, aboutissent à la formation d'ozone. Et les chiffres sont sans appel : tant les rejets de NOx que de COV sont en baisse. Mais contre toute logique, les concentrations observées en ozone augmentent. C'est vrai partout en Europe, et il est difficile d'expliquer pourquoi, même si le réchauffement climatique y est assurément pour quelque chose. Car plus il fait chaud, plus il y a de soleil, plus les conditions sont propices à la formation d'ozone.

Il faudrait bien sûr plus de recul pour établir des conclusions certaines, mais d'ores et déjà, il apparait clairement que pour ce qui est de la pollution atmosphérique directe, les progrès de l'automobile ont contribué aux améliorations mesurées de la qualité de l'air. Quant à l'ozone, si un effet boule de neige est en cours, le seul moyen de le prévenir sera vraisemblablement de passer à la traction électrique.


Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; politique-transport_France ; ecologie