Le péage urbain lancé à Stockholm
Mer 01/08/2007 — Après Londres et Singapour, une nouvelle ville met en place un péage urbain à compter de ce jour, il s'agit de la capitale de la Suède.
On sait que la voiture est un luxe dans les grandes villes, les automobilistes habitants et visiteurs de Stockholm ne pourront plus l'oublier. On le leur rappellera du lundi au vendredi, de 6 h 30 à 18 h 29, en leur demandant de s'acquitter d'une taxe de 10 à 20 couronnes (1.08 à 2.16 euros selon l'heure) quand ils voudront entrer dans la cité. C'est le nouveau partage des ressources. Si, si. Dans beaucoup de pays, dont la France, les automobilistes sont déjà les premiers contributeurs du budget de l'état, les villes veulent leur part du gâteau ! La ressource, c'est l'automobiliste, et toutes les raisons d'agir sont bonnes. On va diminuer la circulation, fuidifier le traffic, réduire les émissions de gaz à effet de serre, améliorer la qualité de l'air... Le péage urbain est fabuleux, il est la réponse à tous les problèmes, mais il est aussi la vitrine de l'incapacité des dirigeants à les solutionner par le règlement.
S'il y avait une politique d'aménagement du territoire cohérente, qui bloque le développement des zones où la densité de population est la plus forte, à l'avantage de celles où elle est la plus faible, il y aurait moins d'embouteillages. Si une voiture sur 10 était hybride au lieu de moins d'une sur 1000 comme aujourd'hui, les émissions de CO2 seraient significativement réduites. Et si plus aucune voiture d'avant 1990 n'avait le droit de circuler du lundi au vendredi, cela écarterait les autos les plus polluantes, et améliorerait considérablement la qualité de l'air. Mais, il est sans doute trop compliqué de faire cela.
C'est plus simple de mettre en place un péage, même si la technologie est sophistiquée. Comme à Londres, on a retenu le choix des caméras haute définition qui filment les numéros d'immatriculation de toutes les voitures entrant dans la zone à péage. Et ce n'est pas fini. Le projet de mettre un péage à Manhattan est en panne, mais il devrait y en avoir un à Manchester sous 3/4 ans. D'autres projets sont à l'étude de par le monde, en Italie ou au Japon, et il y a des gens qui y pensent pour Paris. Heureusement pas le maire, mais des membres de son conseil municipal. On en est cependant encore loin tant que subsistera le permis à un euro. Car si le déplacement en auto est un luxe qu'il faut taxer, cela n'a aucun sens que de subventionner la formation des jeunes conducteurs. Mais le gouvernement travaille à une réforme du permis à un euro...
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