Bosch, les 40 ans de l'injection électronique
Mer 15/08/2007 — L'année 1967 restera dans l'histoire de l'automobile comme celle de l'arrivée d'une technologie qui allait complètement bouleverser l'automobile : l'injection électronique.
Le D-Jetronic de Bosch fut une révolution en 1967. Au temps où les autos étaient entièrement mécanique, ce fut la première apparition d'un système de contrôle électronique. Aujourd'hui avec le recul, on peut presqu'écrire que ce fut le début de la fin de la mécanique, puisque quaisment tout désormais, est sous pilotage électronique dans une voiture. L'injection fut le début de cette révolution, et ce fut sous le capot d'une humble Volkswagen que tout a commencé : la 1600 TL (ci-contre). Par rapport à la technologie de l'époque, sur la VW 1600, le 1600 injecté était 20 % plus puissant que la version à carburateur, mais sa puissance était équivalente à la version équipée de 2 carburateurs. La courbe de couple, la consommation et les émissions toxiques étaient cependant nettement à l'avantage de la version à injection.
Tous les constructeurs l'ont très vite compris. En France, Citroën fut le premier à adopter la nouvelle technologie, et les vieux (!) se souviendront peut-être que la DS21 Injection Electronique marchait plus fort que la version carburateur. Cela parce que pour la première fois, il était possible d'ajuster finement le mélange air-essence en fonction de la charge demandée au moteur. C'était en utilisant la pression de la pipe d'admission, et le D de D-Jetronic est pour Druck, qui signifie pression en allemand. Avec les normes anti-pollution toujours plus strictes, le contrôle électronique allait devenir obligatoire, et en Europe, le carburateur allait disparaître en 1992. Quant à Bosch, il fabrique maintenant quelques 80 millions d'injecteurs pour moteur à allumage commandé chaque année.
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