Les faibles ventes de voitures électriques en Europe
Jeu 10/01/2013 — La France, leader artificiel.
En France en 2012, les voitures particulières électriques ont représenté 5 663 immatriculations sur un marché de 1 898 872 autos. En Allemagne, 2 956 pour un total de 3 082 504. Au Royaume-Uni, 1 262 dans un marché de 2 044 609, en Italie 520 sur 1 402 089, et en Espagne 398 sur 699 589. Il n'y a guère qu'en Norvège que les électriques représentent quelque chose, avec 4 358 ventes sur un total de 137 967. Et si nous n'avons pas encore le détail pour tous les pays d'Europe, on sait déjà qu'au cumul, les électriques auront fait nettement moins de 20 000 ventes sur un marché d'environ 12 millions de voitures. Bref, c'est pas la fête, et s'il faut chercher la cause à ces résultats plus que médiocres, exceptée en Norvège, elle est clairement dans le manque de demande.La position de la France est particulièrement révélatrice. C'est vrai que cela semble bien, la France est le pays leader de la mobilité électrique en Europe. Mais si on enlève les plus de 1500 Bolloré Bluecar de l'Autolib ? Les Renault Fluence Z.E. qui ont été immatriculées mais pas vendues, et qui servent de voitures de démonstration ? Les Mia électriques qui ont été achetées par les mairies et autres administrations sympathisantes des communes voisines de l'usine ? Les Citroën C-Zéro et Peugeot Ion vendues à des prix discountés comme on n'en avait jamais vu ? Et quand on pense que le marché était boosté par un super bonus de 7000 €, il ne faut pas se voiler la face. La voiture électrique est une technologie formidable, mais la demande réelle d'automobilistes français prêts à l'acquérir au tarif normal, est dramatiquement faible.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; commerce-distribution ; voiture-electrique