Au Japon, on paye pour recycler
Mar 13/07/2004 — L'année prochaine, les automobilistes nippons devront s'acquitter d'une nouvelle taxe en vue de recycler proprement certains éléments des voitures.
Aujourd'hui au Japon, c'est environ 80 % d'une automobile qui est recyclée. Pour parvenir à un taux de 95 % d'ici 10 ans, le gouvernement rencontre plusieurs écueils, notamment ceux des airbags et des gazs des systèmes d'air conditionné, qui avec certaines résines sont particulièrement complexes et/ou coûteux à récupérer proprement pour pouvoir les recycler. C'est dans ce but, que le Bureau de la Science Industrielle, de la Politique Technologique et de l'Environnement, une administration dépendante du METI (Ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie), a mis en place une nouvelle taxe pour les automobilistes japonais. Ces derniers devront s'en acquitter à compter de 2005, une taxe dont le montant sera variable en fonction de la cylindrée, du type et de l'équipement de l'auto (9780 ¥ pour une Nissan Micra, soit environ 73 €), et qu'il faudra payer lors de l'achat d'une voiture neuve. Collectées par les concessionnaires, le montant de cette taxe sera ensuite versée au Centre Japonais pour le Promotion du Recyclage Automobile, qui gérera l'argent avant de le donner aux constructeurs et importateurs qui auront la charge finale de recycler les véhicules qu'ils ont vendus.Les propriétaires des voitures déjà en circulation devront aussi s'acquitter la taxe, ils devront le faire en 2005, lors de leur prochain passage à un contrôle technique ou, le cas échéant, lors de la destruction de leur voiture.
A noter que le coût de gestion de la base de données des véhicules taxées ou non, n'est pas inclus dans le montant de la taxe, et qu'il devra être acquitté séparément (montant prévu : 510 ¥, soit moins de 4 €), mais simultanément au règlement de la taxe principale.
Il n'est pas exclu qu'une taxe similaire apparaisse un jour en France.
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