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Il faut payer pour rouler à Stockholm

Mer 04/01/2006   —   L'année commence bien mal pour les automobilistes suédois. La municipalité de Stockholm vient de mettre en place un péage pour tous les automobilistes qui viendront circuler dans la ville.
Les responsables politiques responsables de la mise en place de cette nouvelle taxe sont Mme Annika Billstrom (ci-contre), maire de Stockholm, et Peter Eriksson, le leader des verts suédois (ci-dessous). Car cela se fait au nom de l'écologie. « Au nom de l'environnement, il faut taxer les automobilistes ! ». C'est un peu facile. Et les gouvernements vont t-ils bientôt taxer la prostitution au nom de la prévention contre le sida ? On peut apprécier le financement des transports en commun par les acteurs publics, on peut louer les mérites d'une politique fiscale qui avantage la conduite des autos les moins polluantes, on applaudit à l'entrée en vigueur de normes anti-pollution plus strictes, mais la mise en place d'un péage, nous ne parvenons pas à le considérer autrement que comme une nouvelle sélection par l'argent.

Les riches continueront à rouler en voiture, et les pauvres iront à pied, ou emprunteront les transports publics. C'est comme cela à Stockholm, dans des détails que nous allons préciser maintenant. Des caméras ont été placées à toutes les entrées stratégiques de la Stockholm, et à l'aide d'un système de reconnaissance optique des caractères, tous les numéros d'immatriculation des voitures qui entrent en ville sont enregistrés. Pour s'acquitter de l'impôt auquel il est soumis, l'automobiliste a ensuite 2 alternatives. La première est totalement électronique. Il suffit d'aller chercher à un bureau de la mairie un petit boitier électronique, c'est gratuit (qu'ils sont gentils !), on le place dans son auto, et à chaque fois que la voiture roulera dans la zone du péage, l'automobiliste aura son compte en banque débité. Pour celui qui n'a pas de boitier, la seconde solution exige de payer sous 5 jours, dans certains magasins ou par Internet. Le prix ? De 10 à 20 couronnes (1 à 2 euros) selon l'horaire, la cirulation n'étant gratuire qu'après 18 h 30 le soir, et avant 6 h 30 le matin (quel appel au noctambulisme !). Les voitures immatriculées à l'étranger sont exemptées du paiement de cette taxe, de même quelques voitures reconnues comme particulièrement écologiques comme la Toyota Prius.

Toute grandiose qu'elle soit, cette opération n'est pourtant qu'un test. Un test, qui vu durer 6 mois, puis être arrêté, avant un très officiel référendum, qui aura lieu le 17 septembre, et par lequel les habitants de Stockholm devront décider s'ils veulent la poursuite ou l'arrêt du péage urbain. Alors là, bravo ! Nous ne pouvons que saluer ce respect de la démocratie, et espérer que nous n'en ferons pas moins en France. Car tous les parisiens doivent le savoir, l'idée du péage urbain trotte dans bien des têtes. La Mission Interministérielle pour l'Effet de Serre (MIES) avait lancé un projet de recherche sur ce sujet, et on connait l'amour de l'automobile de l'adjoint aux transports du maire de Paris. Il existe déjà un péage en pleine ville à Marseille, mais c'est pour un tunnel, donc un cas un peu particulier. Mais qu'il faille bientôt payer pour circuler rue de Rivoli, les parisiens peuvent s'en inquiéter. L'exemple de Londres a été suivi de près par la municipalité parisienne, il en sera de même avec celui de Stockholm.


Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; politique-transport_Europe ; ecologie