Les rosbifs pas honnêtes avec Citroën
Jeu 30/03/2006 — La fiscalité londonienne sur les transports urbains doit être immédiatement revue et corrigée, elle n'est pas équitable.
La taxe à amender est la fameuse « congestion charge », cette taxe dont doivent s'acquitter presque tous les automobilistes voulant circuler dans le centre de Londres. Cette taxe n'est en effet pas pour tout le monde, puisque soucieux de favoriser les conducteurs qui choisissent un véhicule respectueux de l'environnement, ses créateurs en ont éxonéré les propriétaires de voitures hybrides. Ce qui est plutôt bien. Les Honda Civic ou Toyota Prius coûtent significativement plus cher que les voitures équivalentes non hybrides, il est alors normal qu'on consente quelques avantages aux personnes qui ont fait les ont choisi. Il en va de même pour les autos à la consommation très réduite, c'est par exemple le cas des petites Citroën C1, ou de la C2 1.4 HDI.
Mais cet avantage, on vient de le refuser à Citroën, qui vient d'homologuer au Royaume-Uni la version Stop & Start de sa C2. Au motifs parfaitement exacts que cette voiture n'est pas une vraie hybride (ce n'en est que le tout premier stade), et qu'elle consomme plus que la 1.4 HDI. Ce serait difficilement contestable, si on n'avait pas omis de mettre une limite aux émissions de CO2 des voitures hybrides éxonérées. Parce que l'avantage qu'on refuse à l'humble propriétaire de la petite C2, on l'offre au propriétaire d'un Lexus RX400h. Et là, cela ne va plus ! Une C2 Stop & Start émet 133 g/km de CO2, le RX400h, 192 g/km. Sans compter que le Lexus vaut presque 4 fois plus cher que la petite Citroën, ce n'est vraiment pas équitable. Les anglais doivent revoir leur copie. Pour Citroën, rien n'est acquis, mais pour le Lexus, le maire de Londres, Ken Livingstone s'est ému de cet avantage non mérité, et a promis d'y mettre fin.
En attendant une révision des textes, Citroën Angleterre offrira à ses clients londoniens une remise d'un montant équivalent à un an de la taxe sur la circulation à Londres (1696 £, en comptant 212 jours de circulation dans l'année).
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