A Londres, on paye pour rouler
Mer 19/02/2003 — Depuis lundi matin, pour circuler dans les rues de Londres en voiture, il faut payer. 5 £ par jour (soit 37 € par semaine, et 148 € par mois). Pour y échapper : les transports en commun.
Pour diminuer pollution et traffic dans une grande ville, la voie libérale est de réguler le marché, donc durcir les normes anti-pollution des autos, et taxer les entreprises du centre ville pour les inciter à se délocaliser. Ce ne fut pas la voie choisie à Londres, où le maire a simplement décidé de taxer tous les automobilistes de la ville (le système fonctionne avec des centaines de caméras qui enregistrent les numéros d'immatriculation de toutes les autos). Le premier effet de cette politique est d'accroître les inégalités, puisqu'il n'y a plus que des conducteurs riches dans les rues, et si les classes moyennes doivent maintenant se satisfaire des transports en commun, ils sont si bondés qu'on ne peut y monter et la durée des trajets s'est accrue ! Les 2 roues n'étant pas concernés par les nouvelles règles, leurs vendeurs se frottent les mains (tant pis s'ils polluent plus que les autos), et à-côté des 10 000 fraudeurs du premier jour, 100 000 conducteurs ont déjà payé. L'argent rentre, c'était peut-être cela le but.Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; politique-transport_Europe