Le sida devant le réchauffement climatique
Sam 10/06/2006 — Les déplacements aériens vont être taxés. Bonne idée, sauf que le fruit de cette taxe ne servira pas à lutter contre la pollution engendrée par ce traffic, mais à soigner les plus pauvres.
Beaucoup de gens attendaient plutôt une taxe sur les billets d'avion pour financer la lutte contre le réchauffement climatique, avec des programmes pour contrer la déforestation massive en Amérique du Sud et en Indonésie, mettre des plantations aux abords du Sahel pour empêcher le désert d'avancer, accélérer la recherche sur les technologies propres, etc... Car là, il y a un lien direct entre les émissions de gazs à effet de serre des avions et le réchauffement climatique. Alors qu'une partie seulement des émissions de CO2 d'une voiture contribue au réchauffement de la planète, puisqu'une partie est absorbée par les plantes, ou les océans, 100 % du dioxide de carbone émis à 10 000 mètres d'altitude va directement sur la couche d'ozone. Cela aurait mis dans l'esprit des gens, le principe du pollueur-payeur. A la place, tout voyageur en avion au départ des 43 pays engagés pourra s'enorgueillir d'aider au soin des plus pauvres de notre planète. Ce n'est pas mal non plus, mais tout le monde n'est pas malade du sida, alors que tout le monde subira le réchauffement climatique.
En France, cette taxe entrera en vigueur au 1er juillet. Pour un aller Paris-Nice ou tout vol intra-européen, le prélèvement sera d'un euro en classe économique, et de 10 € en première classe. Et pour les vols extra-européens, ce sera 4 € en classe économique, 40 € en première.
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