Biocarburants : la répression est en action
Lun 03/07/2006 — La petite commune de Villeneuve-sur-Lot avait voulu braver l'ordre pétrolier, leur justice est venu lui taper sur les doigts.
L'écologie est une chose, mais le droit en est une autre. On voit là la marque de ce que lors de la grande table ronde sur les biocarburants, organisée l'année dernière par le gouvernement, Total, Esso, BP, Shell, étaient à la table, alors qu'aucun petit paysan du Lot et Garonne n'avait été invité. C'est bien connu que vu des ministères parisiens de la France d'en haut, le Lot et Garonne est tellement bas qu'on ne peut ni le voir, ni l'entendre. Et on ne prévoit pas que cela change bientôt, puisque même dans le nouveau groupe de travail sur les biocarburants dirigé par Alain Prost, Total, Esso, BP et Shell sont au premier rang, mais il n'y a toujours aucun petit paysan du Lot et Garonne.
En dépit des expertises juridiques de deux doyens de faculté de droit, qui s'étaient basés sur le droit européen, le tribunal bordelais a estimé que l'emploi d'HVB sur un véhicule circulant sur la voie publique est interdit en France. Les élus, emmenés par Jérôme Cahuzac, maire (PS) de Villeneuve-sur-Lot, et président de la CCV, ont fait appel de cette décision parce qu'ils entendent « faire triompher le bon sens et l'intérêt général. Il s'agit de faire en sorte que les particuliers ou les collectivités ne soient condamnés ni à utiliser du gasoil en subissant la montée du prix des hydrocarbures ni à contribuer aux profits déjà considérables des compagnies pétrolières, et pas davantage à polluer ». A part les pétroliers, qui est contre ?
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; biocarburant