L'Europe agit contre les particules
Mer 25/10/2006 — Après l'approbation du Parlement Européen le 26 septembre, le Conseil des 25 ministres de l'Environnement de ce lundi est parvenu à un accord, pour faire adopter une directive sur la qualité de l'air. Les particules sont dans la ligne de mire.
Une nouvelle est passée inaperçue récemment, 2 gros distributeurs, Castorama et Nitech, ont arrêté de vendre des chauffages au charbon. C'est un paradoxe que si les voitures doivent respecter des normes anti-pollution très strictes, n'importe quel français peut se faire livrer une tonne de charbon chez lui, et la brûler tranquillement dans son poêle, avec un tuyau d'évacuation qui rejette les fumées sans aucun post-traitement. Vu qu'il ne doit plus y avoir que quelques milliers de français à avoir encore un chauffage au charbon (largement concentrés dans les anciennes régions minières), il serait avantageux de convaincre, de contraindre, ces personnes d'adopter un mode de chauffage plus respectueux de l'environnement, et de classer le charbon comme une substance dangereuse, au commerce règlementé. Parce qu'on accuse toujours l'automobile, alors qu'il y a des études sur la distribution sectorielle des émissions en France métropolitaine, qui attribuent moins de 20 % des particules (PM10 et PM2,5) au transport routier, tandis que plus de 50 % proviennent du résidentiel/tertiaire.
C'est là que la mise en place de la directive européenne donnera son meilleur effet. En fixant des seuils qui entraineront des mesures publiques de la pollution, des gens débatteront des relevés obtenus, et on cherchera les coupables de manière beaucoup plus précise qu'aujourd'hui.
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; politique-transport_Europe