Les pied sur la PAC avec Yamaha
Dim 29/10/2006 — Le fabricant de motos vient de présenter un nouveau prototype de scooter utilisant une pile à combustible (PAC), avec nettement plus d'ambition que les prototypes précedents.
Plus d'ambition, car si Yamaha avait déjà présenté un prototype de scooter à PAC, c'était un modèle qui n'avait que les performances d'un scooter essence de 50 cc. Cela ne volait pas haut, surtout qu'il existe déjà sur le marché des scooters électriques (sur batteries), qui ont des performances équivalentes aux scooters 50 cc. Pourquoi alors se compliquer la vie avec une pile à combustible ? Une PAC ne se justifie que si on veut plus que ce que peut offrir une batterie, et ce scooter Yamaha FC-AQEL (Fuel Cell, Acqua-electric) promet le niveau de performances d'un scooter 125, c'est le minimum parce qu'un scooter à PAC sera toujours bien plus cher qu'un modèle à moteur thermique.
Deuxième caractéristique importante, et revirement technologique pour Yamaha, qui travaillait auparavant sur la technologie des PAC au méthanol, ce FC-AQEL utilise une PAC à hydrogène. Un constructeur de plus à abandonner le méthanol, en toute logique puisque c'est un hydrocarbure avec lequel on ne pourra jamais faire de véhicule zéro-pollution. Avec 2 réservoirs d'hydrogène à la pression de 350 bars, ce scooter a une autonomie confortable, et ne rejette rien d'autre que de la vapeur d'eau. Mais si sa commercialisation semble encore lointaine, et que ce scooter est surtout un prototype, un mulet de développement, un programme d'importation du Passol en Europe (le petit cyclomoteur électrique de Yamaha) ne devrait plus longtemps appartenir au domaine du rêve.
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Yamaha ; deux-roues ; hydrogene-economie