10 000 Renault cassées, toutes foutues
Ven 24/11/2006 — La conception de nouveaux modèles de voitures est un travail très fastidieux, des milliers d'ingénieurs toute la journée derrière une station de travail à faire calculs et simulations...
Avant la construction d'un premier prototype, avant que la conception du nouveau modèle ne donne quoi que ce soit de matériel, il y a plus d'un an de travail. Ce temps va même en s'allongeant. Les simulations sont de plus en plus nombreuses, et on retarde autant que faire se peut, la réalisation matérielle d'un prototype (Fiat l'a même supprimé sur sa nouvelle Bravo). On imagine le sentiment de joie pour les ingénieurs, quand enfin ils ont devant eux l'auto sur laquelle ils travaillent depuis des mois ! Mais quel dommage que ce beau prototype, il doit si mal finir...
C'est le lot des plus beaux prototypes, le calcul a établi leur résistance, il appartient à l'expérience réelle de la valider. On installe 2 mannequins à leur bord, on lance l'auto contre un obstacle (mur de béton ou autre voiture), et on regarde la casse : les mannequins sont censés rester intacts. C'est au centre technique de Lardy, que Renault effectue ses crash-tests. Les premiers ont eu lieu en 1951, et le 18 novembre 2006, la 10.000 ème Renault a été crashée. En 55 ans, cela fait environ 3 voitures crashées par jour ouvré. On peut faire mieux, mais cela coûte cher. Tout au contraire, ce sont les simulations qui augmentent.
Renault indique qu'il y a chaque année à Lardy 300 tests réels, et 4500 tests virtuels. Gageons qu'à l'avenir, la proportion de tests réels va encore faiblir, mais avec toute la pratique accumulée en plus de 50 ans, la compétence du centre de Lardy ne suivra pas le même chemin. C'est comme les voitures Renault, elles se renforcent. Mis à part la Clio II (encore disponible pour quelque temps) et le Kangoo (renouvelé l'année prochaine), toutes les Renault ont désormais 5 étoiles à l'EuroNCAP.
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