EURO-6, une norme qui fait réfléchir
Dim 26/11/2006 — La norme anti-pollution EURO-6, qui définit les seuils maximaux de polluants atmosphériques que pourront émettre les voitures en 2014, est en cours de rédaction à Bruxelles. Les marchandages ont commencé.
Ce pourrait être simple, mais il faudrait pour cela que les parties s'entendent sur les chiffres, ce qui n'est pas du tout le cas. Les constructeurs estiment notamment que la réduction du coût des nouveaux équipements par des économies d'échelle prendrait beaucoup plus de temps que ne le prévoit la Commission. Et pour revenir à l'exemple des particules fines, les constructeurs expliquent que réduire les émissions des voitures est hors de prix. En tonne de polluant non émise, il coûterait 30 à 50 fois moins cher de réduire les émissions de sources stationnaires (silvyculture, industrie...) que de réduire les émissions de particules fines des voitures ! C'est du moins ce qu'affirme l'Association des Constructeurs Automobile d'Europe, dans un calcul dont nous n'avons pu voir le détail, mais qui est probablement juste.
Pour aller plus loin, il faudrait aboutir à des normes anti-pollution communes entre les Etats-Unis, l'Europe et le Japon, et à terme mondiales. On peut affirmer que tous les constructeurs seraient pour. Maintenant qu'ils sont tous des entreprises multinationales vendant sur tous les marchés, toute spécificité locale est une plaie. La rédaction de nouvelles normes est l'occasion de regarder ce que font les autres, qu'elle soit aussi celle de nouer des accords internationaux, car la pollution est globale.
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; normes-antipollution