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Des morts en moins sur les routes

Ven 12/01/2007   —   Le ministère des Transports, de l'Equipement, du Tourisme et de la Mer a rendu public les premiers chiffres relatifs aux nombre de tués sur les routes en 2006, ils constituent indéniablement un progrès.
Ces chiffres sont cependant incomplets. La législation européenne prévoit en effet le calcul des décès à 30 jours. De telle sorte que si un homme a eu un accident de la route le 30 décembre, que cet accident l'a conduit à l'hôpital, qu'il y est entre la vie et la mort, et qu'il va finalement y déceder le 28 janvier, il devra être comptabilisé comme victime de la route de l'année 2006. Cette précision faite, il faudrait faire des études extremement minutieuses pour connaitre les raisons réelles de la baisse mesurée. En 2005, il y a eu 84 525 accidents corporels, 108 076 blessés et 5318 tués à 30 jours. En 2006, 81 264 accidents (- 3,9 %), 102 291 blessés (- 5,4 %), et on en est à 4 703 décès (- 11,6 %). A priori, la gravité des accidents est en baisse, puisque le nombre de blessés et de tués baisse plus fortement que le nombre d'accidents. Cela peut s'expliquer par une baisse de la vitesse moyenne, mais aussi par le renouvellement régulier du parc auto, qui devient considérablement plus sûr.

Toutes les autos neuves ont l'ABS, depuis plusieurs années, et un nombre croissant d'autos ont aussi des systèmes de stabilité de la trajectoire (ESP) pour rester sur la route. Et si par malheur elles en sortent, il y a les airbags. Sur le volant et sur la planche de bord, on en trouve aussi maintenant sur les montants de toit. Il faut vraiment faire une grosse bêtise pour se tuer en voiture avec les autos de maintenant, et les statistiques le montrent très bien. Les victimes de la route sont de moins en moins des automobilistes, et plutôt les autres usagers de la route, les motards et les piétons (le nombre de ces derniers est toutefois en baisse, mais il avait connu une forte hausse de 2004 à 2005). De 2005 à 2006, un autre facteur qui a joué en faveur de la baisse fut la météo. S'il faut toujours chercher à voir un bonheur dans un malheur, le réchauffement climatique réduira le nombre des accidents. Il n'y a aucun doute là-dessus, moins il y a de jours de verglas, moins il y a d'accidents.

Il faudrait donc pouvoir décomptabiliser les effets de la météo et du progrès pour connaitre l'efficacité véritable de la politique menée pour réduire le nombre des accidents. On sait que la vitesse moyenne a un peu baissée, moins que le nombre d'accidents pourtant, mais probablement assez pour établir que les français roulent plus prudemment, ceci est bien. Il y a pourtant une anomalie, elle est que plus des deux tiers des accidents ont lieu en ville. Ce n'est pas là qu'on roule le plus vite, ce n'est pas là qu'il y a le plus de radars... Alors que le ministre projette pour 2007 une baisse égale à celle de 2006, c'est là qu'il faut agir.


Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; politique-transport_France ; securite-routiere