La pollution auto réduit les poumons
Dim 28/01/2007 — Le journal médical américain The Lancet publie cette semaine les résultats préoccupants d'une étude sur le développement des poumons des adolescents.
Ceci est nouveau. On sait depuis longtemps que les gazs d'échappements sont toxiques, mais on ignorait qu'ils pouvaient corrompre la croissance des enfants. Cette théorie est même très bizarre, puisque si on la ramène à Paris, où entre le périphérique et les grands boulevards, quasiment 100 % des habitants sont à moins de 500 mètres d'une voie à grande circulation, 100 % des parisiens auraient des capacités pulmonaires réduites ! Les médecins qui ont réalisé l'étude disent qu'ils ne comprennent pas clairement comment cela se passe, ils n'ont pas non plus identifié le polluant qui cause le problème.
Cette étude en appelle donc d'autres, mais nous pouvons déjà préciser qu'elle a été réalisée à Los Angeles, où la qualité de l'air n'est pas si mauvaise. Bien meilleure en tout cas que dans une ville industrieuse, comme par exemple Turin, et nous ne croyons pas que les médecins italiens aient jamais remarqué un problème qui serait pourtant beaucoup plus grave chez eux. Ensuite, si en France, on accuse toujours le diesel, il est ici clairement hors de cause, puisqu'il représente moins de 1 % du parc en circulation en Californie. Qu'enfin une fois de plus, en mettant le doigt sur la pollution automobile, surtout dans la région où la proportion d'hybrides essence/électrique est la plus forte au monde, on montre que l'avenir ne doit plus appartenir au moteur à explosion, et que nous attendons son remplacement par des piles à combustible alimentées en hydrogène avec une impatience croissante.
*L'article, en anglais, parle aussi bien de freeway que de highway.
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; ecologie