Renault à petits pas vers les biocarburants
Mar 27/02/2007 — Les automobilistes pensent tous au salon de l'auto de Genève, mais une autre grande manifestation va se tenir au même moment : le salon de l'agriculture, à Paris. Renault sera sur les 2 salons.
Renault était déjà au salon de l'agriculture l'année dernière. La marque au losange y avait exposée une Clio Hi-Flex, soit la Clio II telle qu'elle se vend au Brésil, et qui peut fonctionner aussi bien à l'essence qu'à l'éthanol pur (E100). Mais cette auto n'a jamais été commercialisée en France. Renault exposera cette année une Megane convertie pour accepter le superéthanol E85, une voiture qui n'est pas encore disponible, mais qui le sera au printemps. Soit dans quelques semaines. Ce sera la première Renault prévue pour fonctionner avec un biocarburant jamais vendue en Europe, et ce sera aussi la première voiture française !*
La base est une Megane 1600 essence, et sa puissance à l'E85 est identique à celle obtenue à l'essence. Son prix de vente n'est pas encore connu, mais à priori l'auto serait vendue au même tarif que la version essence normale. Cependant, la meilleure nouvelle est probablement que ce n'est qu'un début, puisqu'à l'horizon 2009, le but est qu'une Renault essence sur deux soit compatible avec le superéthanol E85. Et cela bouge aussi pour le biodiesel. Pas comme carburant, mais en tant qu'additif. Les Renault Traffic 2 litres dCi (ci-contre), et Master 2,5 dCi (ci-dessous) peuvent fonctionner sans dommage avec 30 % de biodiesel.
L'objectif est qu'à l'horizon 2009, tous les véhicules diesel de Renault puissent fonctionner avec un gazole coupé avec 30 % de biodiesel. D'un côté, c'est bien, puisque c'est que mieux que Volkswagen, mais ce n'est pas mieux que PSA, puisque dés aujourd'hui, tous les HDI de Peugeot et Citroën peuvent en 2007, rouler avec 30 % de biodiesel. De la part de Renault, la première marque française, on aimerait alors quelque chose de plus. Pourquoi pas une Megane Renault Sport E85 de 250 ch ? En tirant profit des qualités physiques du superéthanol (notamment son indice d'octane plus élevé), il ne serait pas éxagérément compliqué de gagner 10 % de puissance sur un moteur turbocompressé. La Megane dCi de 175 ch a assurément un plus gros potentiel de ventes, mais si la plus puissante des Megane s'alimentait au superéthanol, ce serait formidable pour le développement des biocarburants en France.
*Mais pas pour longtemps, PSA présentera très bientôt des Citroën C4 et Peugeot 307 converties l'E85.
Rubrique(s) et mot(s)-clé :
Renault ; biocarburant