Profiter de tout MoteurNature

Twitter


MoteurNature
Toute l'actualité de la voiture verte depuis 2002.

22 années d'expériences pour vous informer.

Les gros cargos pollueront plus que les autos

Mar 13/03/2007   —   Une étude internationale vient comparer les émissions du transport routier avec celles de l'aviation et du transport maritime. Les automobilistes s'en trouveront rassurés, sauf les écologistes.
L'étude, réalisée par des savants allemands et américains, compare aussi bien les émissions de CO2, gaz à effet de serre, que celles de polluants toxiques (NOx, particules...). En matière de CO2, le rendement formidable des énormes diesels marins n'est plus à faire. Ces moteurs sont facilement 50 % plus efficients qu'un diesel automobile moyen, et en dépit de l'accroissement débridé du commerce mondial, les émissions de CO2 de ce secteur restent inférieures à un cinquième de celles du transport routier (tout inclus : voitures + camions + autocars...), quoiqu'elles soient supérieures à celles de l'aviation. Mais c'est au niveau des émissions toxiques que la part du transport maritime attire l'attention.

Une part de la faute est dûe au carburant. Alors que les voitures roulent avec des carburants hydrocarbures légers, très fortement dessoufrés, la marine marchande carbure au fuel lourd. Conséquence immédiate, le transport matime rejette 3 fois plus de dioxide de soufre (SO2) que le transport routier. Pour ce qui est des particules et des oxydes d'azote (NOx), les émissions du transport maritime se rapprochent vite de celles du transport routier, et elles les dépasseront prochainement. Ce qui s'explique parfaitement puisque les voitures sont soumises à des normes anti-pollution de plus en plus strictes, alors que les gros cargos ne sont quasiment soumis à aucune. On peut le vérifier facilement en se rendant dans un grand port. Qu'un pétrolier ou un porte-containers quitte le quai, tout le monde peut le sentir à des kilomètres. Beaucoup de gens expliquent que ce n'est pas grave, que ces rejets sont absorbés par les océans sans conséquence, c'est bien sûr un raisonnement à courte vue. Mais on peut aussi souligner qu'il n'y a pas de solution simple, puisque cela couterait une fortune s'il fallait raffiner le brut lourd pour le mettre à une qualité automobile, et que les diesels marins ne sont pas prévus pour les vannes EGR, filtres à particules, systèmes SCR, qui forment la panoplie de dépollution des diesels routiers. Alors que pendant ce temps, le volume de marchandises en provenance d'Asie ne fait que croître.


Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; normes-antipollution ; ecologie