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A Paris, il faut agir pour l'air comme en...

Mer 14/03/2007   —   La qualité de l'air est devenue un sujet d'intervention politique. Il était temps. Face à l'alerte d'Airparif, la préfecture et la mairie de Paris réagissent, mais hélas, pas comme il le faudrait.
C'est Airparif qui tire la sonette d'alarme. L'alerte a été lancée pour le dioxyde d'azote (NO2) lundi matin, et très rapidement, dans la journée même, les pouvoirs publics réagissent. Voici la réaction de la préfecture de police, et celle de la mairie. De la poudre aux yeux. Il est très vrai que le principal émetteur de NO2 en Ile de France est le transport routier, mais une invitation à rouler plus doucement, il faut plus que cela pour être efficace. La mairie de Paris propose aussi d'offrir le stationnement résidentiel, cela part d'un bon sentiment, mais nous serions surpris d'apprendre que cela ait un effet mesurable. Et mettre la voiture au garage, ce n'est pas possible pour tout le monde, ni équitable envers tous les automobilistes. Pour être efficace, et être juste, il serait plus habile d'identifier les plus gros pollueurs, et de restreindre leurs droits, c'est ce que font les allemands.

L'identification des plus gros pollueurs, il n'y a rien de plus simple, on les connait déjà, ce sont les vieux véhicules. Distinguer les plus polluants est arbitraire, puisque cela implique de déterminer un seuil à partir duquel une pollution est devenue acceptable, au travers de l'entrée en vigueur de normes de plus en plus strictes. Mais à priori, pour la question des oxydes d'azote (NOx), on pourrait retenir les voitures essence non à la norme EURO-2 (d'avant 1996), les voitures diesel non à la norme EURO-3 (d'avant 2000), et les deux roues non à la norme EURO-1 (d'avant 1999). C'est alors tout simple, pour faire baisser le taux de concentration de dioxyde d'azote à Paris, il suffirait d'interdire la circulation de ces véhicules. C'est ce que va faire la ville de Stuttgart – Munich va suivre – en obligeant les automobilistes à acquérir une vignette qui affichera la norme environnementale du véhicule, et restreindra éventuellement son droit à circuler.

Cela reprend l'idée de feue la pastille verte, mais avec plus de couleurs, pour permettre une distinction légale, un classement précis, entre les automobiles respectueuses de l'environnement, celles qui le sont moins, et celles qui le sont beaucoup moins. Cette distinction légale fait malheureusement défaut au droit français, les collectivités en auraient pourtant bien besoin pour agir valablement... Les grands constructeurs automobiles implantés en Allemagne soutiennent cette idée, parce qu'ils ont bien compris qu'on ne peut pas mettre tous les automobilistes dans le même panier. Et qu'en frappant tout le monde, on ne peut pas frapper fort et l'efficacité est de zéro. Alors qu'en ayant une action ciblée, la contrainte ne s'applique qu'à un petit nombre, mais comme ce sont les pires, l'efficacité est grande.

Remarquons qu'une fois de plus, comme pour le solaire, les éoliennes, l'hydrogène et les biocarburants, l'Allemagne montre la voie...


Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; politique-transport_France