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L'extraction du CO2 de l'air ambiant

Jeu 03/05/2007   —   Notre priorité pour contrer le réchauffement climatique en cours est la réduction des émissions de dioxyde de carbone (CO2), mais face à l'urgence, nous pourrions aussi penser à éliminer le CO2 existant.
Ce qui est plus facile à dire qu'à faire ! Il y a du CO2 partout sur terre, dans l'air ambiant, et on ne connait pas de moyen simple pour l'extraire de l'atmosphère, mais une start-up américaine, Global Research Technologies (GRT), se lance sur le créneau. Cette entreprise dit avoir développé un appareil capable d'extraire du CO2 de l'air ambiant, sans révéler le moindre détail technique sur son fonctionnement, mais en expliquant que la technologie a été développée avec Klaus Lackner, un savant réputé de l'Institut de la Terre à l'Université de Columbia. Un premier essai aurait démontré la validité de la technologie, en dépit de la difficulté immense de la tâche. En effet, le CO2 représente approximativement 0,04 % de l'air ambiant. Ce qui veut dire que pour enlever une seule tonne de CO2, il faut traiter une quantité énorme d'air. Et une tonne de CO2, ce n'est rien, ce n'est même pas ce que rejette normalement 3 hommes en une année...

GRT indique qu'une de ses machines avec une ouverture d'un mètre carré est capable d'extraire 10 tonnes de CO2 en une année. Même si c'est vrai, il y a un problème immense de dimensionnement, puisqu'un pays comme la France rejette chaque année plusieurs centaines de millions de tonnes de CO2... Le problème suivant est de savoir ce qu'on va faire de tout ce CO2 extrait. Il est possible de l'enfouir dans le sous-sol, par exemple au fond d'un puits de pétrole asséché, mais en plus de ne pas être écologiquement élégant, ce n'est pas une chose qui peut se faire à la légère. Nous nous interrogeons aussi sur l'énergie qui ferait fonctionner toutes ces nombreuses machines pour qu'elles aient quelque effet mesurable...

Enfin, il y a la question financière, car tout cela coûterait des sommes colossales, pour arriver à la conclusion que s'il est probablement possible de nettoyer l'atmosphère de la terre d'une partie de son excès de CO2, il est beaucoup plus facile de réduire les émissions que de les effacer après coup.


Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; ecologie