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Laguna 3, nipponisée pour le meilleur

Mar 05/06/2007   —   « La réalité de notre marque est la perception que nos clients en ont ». Carlos Ghosn, PDG de Renault, connait les problèmes, et cette Laguna 3 est l'occasion pour lui de prouver qu'il sait les solutionner.
Avec des validations techniques insuffisantes, les premières Laguna 2 auront terni l'image de la marque au losange. Le constructeur en est si conscient que dans son communiqué de présentation de sa nouvelle Laguna, une page (sur 7) est dédiée à la Fiabilité et robustesse : la qualité dans les gènes. Les voitures japonaises ont une bonne réputation de fiabilité, et peut-être que Renault a pu s'inspirer de Nissan sur ce plan, mais nous constatons déjà que Renault adopte un style de présentation qui lui est étranger. Aucun journaliste n'a encore vu l'auto. Il n'y a pas eu de présentation de presse, et on ignore encore presque toutes les caractéristiques de l'auto. Tout ce qu'il y a est une vingtaine de photos d'une voiture grise, une vidéo avec un communiqué sommaire, et l'invitation à attendre le salon de Francfort en septembre, pour découvrir l'auto dans son intégralité.

Cette manière de faire correspond plus aux contructeurs nippons qu'aux européens, mais d'ailleurs, la Laguna 3 a du sang nippon. Dans son chassis même, puisqu'elle utilise la plateforme D de l'alliance Renault Nissan. Celle que les japonais connaissent déjà sur la Nissan Teana, et que les américains apprécient dans la Nissan Altima. La nipponisation de la Laguna est aussi évidente du côté des transmissions, puisque Renault abandonne sa peu agréable boite automatique Proactive à 4 rapports (du moins sur cette Laguna), pour la remplacer avantageusement par une Jatco (un fabricant nippon) à 6 rapports. Il est regrettable que l'industrie française ne soit jamais parvenue à produire une bonne boite automatique (celle des 607 et C6 V6 HDI est fabriquée par Aisin, autre fabricant japonais), mais on mesure là le dédain de nos constructeurs pour la transmission automatique.

La nipponisation se constate aussi du côté des moteurs, avec le 2 litres essence qui est un bloc Nissan, alors que curieusement, le moteur de puissance supérieure, un 2 litres turbo est lui un moteur Renault, qu'on connait déjà de la Laguna 2. A l'étranger, on trouve aussi dans cette plateforme le V6 Nissan 3,5 litres, il viendra peut-être en Europe, mais pour nos contrées préoccupées d'économie de carburant, et de faiblesse des rejets de CO2, les moteurs diesels sont français. Le dCi 1,5 litres qui donne 105 ch dans les Clio et Megane en donnera ici 110, pour aboutir à l'excellente valeur de 136 g/km de CO2 (120 dans la Megane), ce qui est identique à la Passat Blue Motion. Au-delà, le 2 litres dCi existera en 3 versions de puissance, 130, 150 et 175 ch. Avec ces diesels modernes qui lui garantissent une consommation de 6/7 l/100 km, cette grande berline de 4,69 m devrait vite trouver sa place sur le marché.


Rubrique(s) et mot(s)-clé : Renault ; essence-diesel