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Borloo et NKM, le duo choc de l'écologie

Mer 20/06/2007   —   On attendait la nomination d'un secrétaire d'état, on a eu en prime celle d'un nouveau ministre. La vie politique est faite de rebondissements.
M. Juppé est maire de Bordeaux, il était aussi à la tête d'un super ministère qui en réunissait plusieurs, ce fut la plus grosse erreur de sa vie que d'aller en plus, se présenter à une élection législative. Quand on joue gros, on perd gros, il va avoir tout le loisir de le méditer. Dommage pour lui, et pour nous car c'était la première fois que la France avait un ministre de l'Ecologie de pareil pedigree. Nous avions applaudi son envergure, et un peu critiqué son ralliement tardif aux questions de l'environnement, mais voilà une grosse surprise, son successeur a le profil inverse. Alain Juppé, le technocrate méthodique, l'homme toujours maître de lui, est remplacé par Jean-Louis Borloo, un travailleur talentueux, mais beaucoup moins soucieux de l'étiquette et des convenances. M. Juppé a fait l'ENA, pas M. Borloo qui vient du monde des affaires, et qui a été élu, maire de Valenciennes en 1989, sans avoir l'investiture d'un parti politique. Ce n'est que bien plus tard qu'il a rejoint l'UDF, après que le parti qu'il ait contribué à fonder perde toute ambition. Il n'y a pas beaucoup d'hommes qui peuvent dire qu'ils ont fondé un parti politique, mais M. Borloo est de ceux là. Cerise formidable sur le gateau, c'était un parti écologique : Génération Ecologie.

En compagnie de Brice Lalonde et de Noël Mamère (entre autres), Jean-Louis Borloo est l'un des fondateurs de ce mouvement, et c'est selon nous un engagement de grande valeur, parce que vieux de plus de 15 ans. On ne connaissait pas encore les OGM, et le réchauffement climatique ne faisait pas les gros titres partout comme aujourd'hui. Mais Jean-Louis Borloo militait déjà pour l'écologie. Alors même s'il s'en était écarté, il a la légitimité de son engagement passé, et c'est déjà beaucoup, car beaucoup de ceux qui aimeraient son poste ne peuvent se prévaloir de pareille précocité. M. Borloo reprend le ministère créé pour Alain Juppé sans aucune modification, mais à côté de M. Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat aux transports, il y a une nouvelle venue, Mme Nathalie Kosciusko Morizet (NKM), secrétaire d'Etat, chargée de l'Ecologie. En charge de l'environnement à l'UMP, on l'attendait à ce poste, car ses compétences sont reconnues par tous. Il reste que si on entendait régulièrement Mme Kosciusko Morizet, c'était presque toujours au nom de son parti qu'elle s'exprimait. Maintenant que la voilà investie, nous espérons qu'elle abandonnera le discours d'appareil, pour laisser parler ses convictions. Si elles sont à la mesure de ses connaissances techniques, l'écologie est entre de bonnes mains.


Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; politique-transport_France