Entre les autos plutôt que dans le metro
Dim 24/06/2007 — C'est un évènement ! Nous l'attendions depuis des années, la RATP publie enfin un communiqué sur la qualité de l'air à l'intérieur du métro parisien.
« Les mesures mettent en évidence un niveau élevé de particules ». Voilà ce que veut bien reconnaitre la RATP dans son communiqué officiel, en ajoutant aussitôt que « L’air intérieur ne peut cependant être comparé à l’air extérieur », mais que « le niveau de particules dans le métro est conforme aux préconisations du Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France, celui relevé dans le RER étant légèrement supérieur ». Le document de la RATP ne donne malheureusement aucun chiffre, mais reconnaitre que la pollution de l'air par les particules dans le RER est au-delà des normes nationales autorisées, est déjà beaucoup pour elle. Les données relatives à la qualité de l'air en Ile de France sont publiques, chacun peut les consulter sur le site d'Airparif. Nous attendons la même chose de la part de la RATP.
Une entreprise publique hors du secteur concurrentiel ne doit rien cacher. Surtout que la RATP explique qu'elle se préoccupe de longue date de la qualité de l'air sur son réseau : « 5 stations de mesures implantées sur le réseau, complétées par des suivis ponctuels, permettent de couvrir l’ensemble du réseau métro et RER (Franklin Roosevelt, Châtelet, Auber, Châtelet Les Halles et Nation) ». Pourquoi ces données ne sont-elles pas publiques ? Pourquoi laisse t-on croire que l'automobile est la seule coupable, quand en France en 2005, les émissions de particules dûes au transport routier ne représentaient que 7 % des émissions totales ? C'est le premier droit des millions d'usagers du métro que de tout savoir des conditions d'utilisation du moyen de transport dans lequel ils passent facilement une heure chaque jour. Il n'y a quasiment pas d'ozone dans les couloirs du métro, mais il y a plus de particules dans l'air du RER, que ne le préconise la norme nationale du CSHPF, qui est elle même largement supérieure à la norme européenne. Alors on veut des chiffres.
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