GM se marie encore pour le diesel
Ven 20/07/2007 — General Motors vient d'acquérir 50 % du fabricant italien de moteurs diesel VM Motori. Le vendeur est Roger Penske, il conserve 50 % de l'entreprise, mais le contrôle opérationnel passe à GM.
Ce fut l'une des grosses surprises du dernier salon de Genève. Carl-Peter Forster et Rick Wagoneer y présentaient la nouvelle berline Cadillac CTS (ci-contre). Elle recevra un nouveau moteur V6 diesel, mais ce moteur ne serait pas fabriqué par GM, il serait acheté à VM Motori. Ce qu'il n'était pas possible d'imaginer alors, était que quelques mois plus tard, GM allait prendre le contrôle du motoriste italien. VM Motori appartenait à Penske et DaimlerChrysler, ce dernier a vendu la totalité de ses parts à Penske, qui possédait alors la totalité de l'entreprise, et il en cède aujourd'hui la moitié à GM. Ce sont les affaires, mais il faut voir ce qu'elles entrainent. DaimlerChrysler est en voie de disparition, mais Chrysler/Jeep reste client de VM Motori, puisque c'est lui qui fournit le 4 cylindres diesel des Jeep Cherokee et des monospaces Chrysler Voyager. Nous ne savons si ce contrat va se prolonger longtemps, mais nous imaginons que la fourniture de moteurs à GM va s'accroître.
Ce qui est assez étonnant, puisque GM est déjà un très gros fabricant de moteurs diesel par son partenariat avec Fiat. Les 2 produisent ensemble une série de moteur 1300 et 1900 qui équipent une multitude de modèles Alfa Romeo, Fiat, Lancia, Opel et Suzuki, et on croyait que ces moteurs répondaient aux besoins, mais on se trompait. GM considère en effet que la demande de moteurs diesel va augmenter, il doit développer son outil de production. VM Motori fabrique déjà pour lui le 4 cylindres des Opel Antara/Chevrolet Captiva, cette production va s'accroître, et il viendra s'y ajouter le V6 de la future Cadillac CTS, à compter de l'année prochaine. Ce moteur équipera aussi une version de la prochaine Opel Vectra, et il est attendu, car il inaugure la technologie closed-loop combustion control (CLCC). En plaçant des capteurs électroniques au plus près de la combustion, cette technologie promet un pilotage de l'injection en temps réel, optimisé pour les émissions les plus faibles, et la puissance la plus haute. On prévoit un large déploiement de cette CLCC avec l'arrivée de la norme anti-pollution EURO-6. Mais si GM investit dans le diesel, nous attendons avec plus d'enthousiasme ses futurs modèles hybrides. Il y en aura au moins 2 au prochain salon de Francfort en septembre, dont l'un, rechargeable sur le secteur, sera prévu pour du biocarburant.
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