La mobilité durable à Juan Les Pins
Lun 24/09/2007 — La Semaine européenne de la mobilité a regroupé 580 actions diverses, voici celles qui se sont déroulées samedi et dimanche à Juan les Pins.
Il y avait 2 évenements. Le premier était une exposition, le second un colloque, Comment se déplacer demain. L'exposition fut l'occasion de voir, et d'essayer, de nombreux vélos à assistance électrique, ou de se renseigner sur l'offre régionale de transports en commun. Côté voitures, nous avons remarqué Citroën, qui présentait côte à côte une C4 Bioflex, capable de rouler aussi bien à l'essence qu'au Superéthanol E85, et une C3 GNV, elle aussi bivalente puisqu'elle s'alimente d'essence ou de gaz naturel. Cette dernière est vendue avec un chargeur intégré qui permet de faire son plein chez soi la nuit, ce qui la destine à ceux qui possèdent une maison avec garage. Nous vîmes ensuite les voiturettes électriques de la société VU Log. Elles sont disponibles à la location pour des périodes de très courte durée (1/4 d'heure), sur abonnement préalable, avec un système de réservation rapide qui permet, selon le concepteur, d'avoir très vite à disposition une auto près de chez soi. Car le point fort de ces petites autos est de reposer sur un système de géolocalisation. Il n'y a pas besoin d'aller à l'agence pour en chercher une, ni pour la rendre, on la laisse n'importe où dans le périmètre d'utilisation, et sa position est immédiatement transmise à un serveur central, qui peut la communiquer à l'usager suivant. On note alors que tout ceci suppose, comme Veli'b à Paris, des usagers responsables, car il n'y a personne pour vérifier que l'auto est restituée propre, ni non-endommagée.
Ce nouveau service est disponible à Antibes*, qui est ville pilote, c'est CitéVU, il permet de se déplacer dans un périmètre de 10 km. C'est peu, mais la voiture est limitée. Vitesse maxi de 45 km/h et autonomie réduite. Il reste que le succès de l'opération est conditionné au nombre de voitures en circulation, de manière à garantir à la personne qui en demande une, de l'obtenir vite, et à proximité. Ce type de transport à la demande fut évoquée lors du colloque, et chez les fonctionnaires qui étudient la mobilité, nous sommes toujours surpris de voir combien l'automobiliste est critiqué, voire même méprisé. Ces gens oublient-ils qu'ils vivent grâce à l'automobile ? On ne dira jamais assez que par les taxes sur les immatriculations, les carburants et les voitures, les automobilistes sont les premiers contributeurs directs au budget de l'état et des régions. Si on veut supprimer la bagnole, il faut se préparer à licencier un demi-million de fonctionnaires ! Et réduire les transports publics, dont 100 % sont subventionnés. Alors plutôt que de mettre toujours en avant ces transports déficitaires, avec leurs contraintes d'horaire et de dessertes toujours insuffisantes, on ferait mieux de corriger les 2 défauts majeurs de la voiture : ses rejets de polluants toxiques, et de gaz à effet de serre. Ce site prouve toutes les semaines depuis des années que les voitures corrigées existent.
A quand des mesures concrètes comme l'interdiction de circulation des voitures rejetant du CO2 dans des zones pilotes, pour garantir aux industriels qui sont prêts à investir dans la voiture propre que leurs investissements seront rentabilisées ? La commande de 500 Kangoo électriques par la Poste au printemps dernier a été 100 fois plus efficace contre la pollution, que toutes les manifestations de cette semaine.
Laurent J. Masson
*Petite précision pour les gens du Nord, Antibes et Juan les Pins ne sont qu'une seule et même ville.
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