Toyota à la fois le meilleur et le pire
Ven 16/11/2007 — Peut-on être le diable et le bon Dieu ? Le meilleur élève peut-il aussi être le pire ? Peut-on marier l'eau et le feu ? Oui, Toyota le peut.
Partant de Fairbanks, en Alaska, pour aller à Vancouver, au Sud du Canada (itinéraire sur Google Maps), un Toyota Highlander à pile à combustible (PAC) a parcouru quelques 3700 km, sans rejeter une seule molécule de CO2. C'est beau l'hydrogène. Et même si General Motors a déjà fait mieux, quand il avait organisé les 10.000 km de l'hydrogène en 2004, Toyota a la palme de l'autonomie. Entre Fairbanks et Beaver Creek, le Toyota à PAC a en effet parcouru 508 km avant de refaire le plein, et l'ordinateur de bord indiquait qu'il aurait pu parcourir quelques 640 km. L'expédition a été faite avec le concours d'un journaliste (Dennis Simanaitis) du magazine américain Road and Track, on peut en lire le détail (en anglais), et voir des photos (ci-dessus, photo d'archives) sur le site de ce magazine en cliquant ici. Ce que le récit de cette aventure signifie, est qu'elle n'en est pas une, et que la voiture qui rejette du CO2 et des polluants toxiques, n'est pas un mal incurable. Pas dans 20 ans, ni dans 10 ans, mais tout de suite, l'industrie automobile sait produire une auto zéro pollution, capable de parcourir 3700 km dans des conditions polaires sans avoir de panne, et avec une autonomie supérieure à 500 km. Toyota l'a prouvé. Bravo Toyota ! Vive Toyota ! Loué soit Toyota !
Mais le même jour que cet exploit était annoncé, Toyota présentait son nouveau Sequoia (ci-contre). Les européens connaissent le Land Cruiser 100, qui est un gros véhicule, mais qui vient tout récemment d'être renouvelé par un nouveau modèle plus gros, et plus lourd. Ce Sequoia est encore plus gros et plus lourd, et il consomme encore plus. Alors, à bas Toyota ! Toyota au bûcher ! La fiche technique américaine indique une masse à vide de 2763 kg pour la version 4x4, et avec un V8 de 380 ch sous le capot, l'engin doit probalement consommer autant que 4/5 Prius, et... Cela fait mal. Pas seulement à la planète, mais à aussi la belle image de constructeur respectueux de l'environnement, que Toyota s'était patiemment construite. Le géant japonais reste le leader mondial de l'hybride, et cela lui vaut un crédit en or dans le cœur de tous les écologistes, mais qu'il commercialise des engins pareils le fait rentrer dans le rang.
Rubrique(s) et mot(s)-clé :
Toyota ; hydrogene-concept-prototype ; essence-diesel