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San Francisco va rouler à l'huile. Et la France ?

Dim 02/12/2007   —   Pour faire des économies, le maire de la métropole de Californie du Nord organise la récupération des huiles végétales usagées au niveau municipal.
Cela existe aussi en France, par des initiatives isolées, où une PME récupère les huiles usagées de quelques restaurants volontaires autour de ses locaux. Mais l'initiative du maire de San Francisco, Gavin Newsom (ci-contre), est d'une toute autre ampleur. Cependant, plutôt que de l'annoncer comme une opération de développement des énergies renouvelables, le maire l'annonce comme une opération qui permettra de réduire les frais de maintenance des égoûts ! On a du mal à le croire, mais un nombre très conséquent de restaurants de San Francisco jettent leurs huiles de cuisine à l'évier (malgré l'interdiction), et ces huiles, en se figeant, bouchent les égoûts, ce qui occasionne 3,5 millions de dollars de frais de réparation chaque année !

La municipalité lance alors le programme SFGreasecycle, avec un slogan qu'aucun publicitaire n'aurait imaginé : Sauvez nos égoûts (save our sewers). Concrètement, le projet consiste en une collecte municpale gratuite de toutes les huiles végétales de cuisine usagées, dans tous les restaurants de la commune. Les restaurants qui ne respectaient pas la loi, et déversaient leurs huiles usagées à l'évier devraient ainsi se montrer plus respectueux, puisque cela ne leur coûtera rien. Quant à ceux qui respectaient la loi, et payaient un tiers pour venir récupérer leurs huiles, ils feront des économies avec cette collecte gratuite. Ce qui constitue une concurrence déloyale, on ne peut manquer de le préciser, mise en place par l'incapacité de la mairie de faire respecter les réglements en vigueur...

Néanmoins, le projet est bénéfique pour l'environnement. L'huile végétale ainsi récupérée sera transformée en biodiesel, lequel servira à alimenter les quelques 1600 véhicules diesel des différents services municipaux. Ils ont très opportunément été modifiés pour accepter le nouveau carburant ces 18 derniers mois, et cela fait donc un double bénéfice pour la commune. C'est tellement bien qu'on se demande pourquoi on ne fait pas pareil en France ? L'exemple malheureux de Villeneuve sur le Lot n'est pas incitatif. A 3 mois des élections municipales, c'est pourtant le moment de faire des promesses, et le sujet est porteur. Quel candidat pour proposer de débloquer la situation ?


Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; biocarburant ; politique-transport_monde