De l'hythane avant de prendre l'avion
Mar 11/12/2007 — L'aéroport de San Francisco a trouvé un carburant original pour véhiculer ses passagers avec un faible impact environnemental.
Il y a 2 autobus à hydrogène qui tournent à l'aéroport de Munich depuis plusieurs années. Leur fiabilité est établie, mais leur coût n'est pas à la portée de tous les opérateurs. Pour les budgets plus serrés, il existe un autre carburant, plus avantageux en terme d'émissions de gaz à effet de serre que tous les autres hydrocarbures du marché (essence, diesel, gaz naturel, dimethylether, etc...), et dont l'emploi est plus simple que l'hydrogène, il s'agit de l'Hythane®. Ce carburant existe depuis plusieurs années, mais c'est la première fois que ce site en parle, car si l'hythane permet un progrès substantiel tout de suite, on sait que l'avenir nous offrira des progrès encore bien plus grands. L'hythane est un mélange de 80 % de gaz naturel (lui-même composé à 90 % de méthane), avec 20 % d'hydrogène (en volume).
Ses avantages sont que par rapport à un véhicule qu'on voudrait convertir à l'hydrogène, une conversion qui exige des modifications profondes si on ne veut pas perdre beaucoup de puissance, l'hythane marche dans un moteur essence modifié pour le gaz naturel (GNV), une conversion relativement simple. Les réservoirs conçus pour le GNV ne font pas la différence avec l'hythane, seule la gestion électronique moteur doit être reparamètrée. Et par rapport au gaz naturel, les émissions de CO2 sont réduites (les promoteurs de ce carburant annoncent 20 %), les rejets de polluants toxiques encore plus nettement. Ce sont ces atouts qui ont convaincu l'aéroport de San Francisco (SFO). Il va faire rouler 14 véhicules, des navettes utilisés entre les aérogares et les pistes, à l'hythane. La principale motivation de cet exploitant était que la solution hythane était celle qui présentait le plus faible coût par tonne de CO2 évitée.
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