Milan essaie le péage contre la pollution
Mer 02/01/2008 — Aller dans la capitale de Lombardie est payant à compter de ce jour, mais heureusement pas pour tous les automobilistes. Certains ne peuvent même plus y aller.
Le gouvernement français a mis en place un bonus-malus pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre, la ville de Milan met en place une autre politique, un péage local, avec un autre objectif, réduire les émissions de polluants toxiques. Le lieu d'application est le centre de Milan, une zone de 8 km², l'entrée en vigueur est aujourd'hui 2 janvier, 7h30 du matin. Tous les détails sont sur le site de la mairie (en italien), nous pouvons néanmoins les résumer simplement. Les concepteurs du système ont divisé le parc de véhicules en circulation en 3 catégories. La première, est celle des voitures polluant peu. Ce sont les voitures essence respectant au moins la norme anti-pollution EURO-3, ainsi que les diesels au moins EURO-4. Ces véhicules peuvent circuler librement, ils n'ont aucun péage à payer. Nous rappellons qu'en 2008, toutes les voitures neuves sont à la norme EURO-4, quelques-unes respectant déjà la norme EURO-5, par exemple la Fiat 500.
La seconde catégorie de véhicules est celle qui polluent moyennement. Ce sont les voitures essence respectant les normes EURO-1 ou EURO-2, et les diesels EURO-2 et EURO-3. Ces voitures ne peuvent circuler dans la zone à péage qu'après s'être acquitté de l'Ecopass (entre 2 et 10 euros, selon qu'il s'agit d'une voiture, d'un camion, que le conducteur s'abonne ou non...). La troisième catégorie enfin, est celle des voitures qui polluent beaucoup. Ce sont les essence qui ne respectent pas au moins la norme EURO-1, et les diesels qui ne respectent pas au moins EURO-2. Leur circulation dans la zone Ecopass est purement et simplement interdite. La grande question maintenant, est de savoir qu'elle sera l'effet du système sur la qualité de l'air. Les italiens ont fait de nombreuses modélisations, mais nous savons par expérience que faire des prévisions de pollutions atmosphériques est très délicat. Les milanais méritent néanmoins des félicitations pour ne pas rester les bras croisés, on sait cependant qu'ils y étaient forcés tant la qualité de l'air est souvent déplorable à Milan (bien pire qu'à Paris).
A noter qu'une initiative semblable ne serait pas possible en France, car le droit n'y donne pas le pouvoir à un maire de restreindre la circulation à telle ou telle catégorie d'automobiles.
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