USA : les pick-ups ne sont pas à la fête
Jeu 01/05/2008 — Le jour ne la fête du travail n'est pas le 1er mai aux Etats-Unis, et c'est heureux, car chez GM, c'est le chômage qui est à l'ordre du jour. Tant mieux.
Ce semble affreux de se réjouir de l'annonce de licenciements massifs, mais de même que le militant pacifiste se réjouit d'un ordre de démobilisation, l'écologiste est content d'apprendre une réduction de la production des véhicules les plus énergivores. C'est ce qui se passe aujourd'hui. Face à la hausse incontrôlée du prix de l'essence, à la chute de l'immobilier et au ralentissement de l'économie des Etats-Unis, les ventes de gros pick-ups et autres 4x4 de 3 tonnes sont en forte baisse. GM n'a pas d'autre choix que de s'adapter à cette nouvelle donne. Le constructeur américain a annoncé qu'il allait réduire sa capacité de production de 138 000 véhicules (!), dans 4 des différentes usines qui produisent les pick-ups Chevrolet Silverado (photo de gauche) et GMC Sierra, ainsi que les breaks Chevrolet Tahoe et Suburban (photo de droite), et GMC Yukon
Le nombre de licenciements n'a pas été annoncé officiellement par GM, mais la presse américaine (New York Times) parle de 3550 personnes. D'autres réductions d'effectifs sont aussi probablement à attendre chez Ford, et même Toyota, nouveau venu sur le marché du gros pick-up, et qui prévoyait 200 000 ventes de son Tundra en année pleine, a dû réviser ses objectifs à la baisse, probablement d'un bon tiers. On aura cru un temps, trop longtemps, que le marché allait repartir, que les américains allaient se remettre à acheter en masse les pick-ups les plus gros possibles, tant pis s'ils usent 20/25 l/100 km, puisque l'essence n'est pas chère, mais c'est fini. Ceci n'est pas une mesure temporaire de chômage partiel, et tous les constructeurs devraient maintenant se focaliser sur la production de véhicules efficients, ce qui nous l'espérons, crééra de nouveaux emplois.
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General-Motors ; commerce-distribution ; ecologie