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Une révolution GNV qui viendrait de l'Est

Lun 30/06/2008   —   Et si on ouvrait des stations pour vendre du gaz naturel (GNV) aux automobilistes partout en Europe ?
L'idée n'est pas nouvelle. Les allemands ont déjà commencé à la mettre en pratique, ils possèdent environ 775 stations, et 1000 bientôt. Mais la France est à la traine, puisque le distributeur historique, GDF, n'en a ouvert qu'une vingtaine. Des outsiders, comme à Grenoble ou Strasbourg, possèdent aussi quelques points de vente, et Carrefour a ouvert à Toulouse sa première station GNV. Mais le marché est très loin de ce qu'il pourrait être. Il pourrait cependant changer vite, si les paroles d'Alexei Miller se concrétisent. M. Miller est le président du directoire de Gazprom, le géant russe, et c'est lors de la réunion des actionnaires de vendredi dernier, qu'il a émis l'idée d'aller proposer à ses partenaires européens de mettre sur pied un réseau de distribution de carburants auto. Ce réseau vendrait des produits Gazprom, gaz naturel, sous forme gazeuse et liquide, et pourquoi pas aussi du GPL, même s'il est nettement moins avantageux.

Nous ne savons qu'elle est l'ambition réelle de M. Miller, mais nous savons qu'il a les moyens de ses ambitions, et que son projet est plein de bon sens économique. Gazprom ne vend pas en direct sur les marchés d'Europe de l'Ouest, mais s'il le faisait, il controlerait toute la chaine, depuis le puits en Sibérie jusqu'à l'automobiliste. Il y aurait des avantages à cette situation... Y aller est d'autant plus attractif que les perspectives pour les marchés tradtionnels du gaz ne sont pas bonnes. Toutes les cuisinières deviennent électriques, les chauffe-eaux de même, ou mieux solaires, alors qu'il y a des dizaines de milliers d'automobilistes qui dépensent plus de 100 euros chaque mois en carburant. Alors si GDF ne se dépêche pas d'ouvrir des dizaines de stations, même si elles ne sont pas rentables au début, ce pourrait être Gazprom qui y aille. Avec d'autant plus d'enthousiasme que si beaucoup de ses clients traditionnels ont du mal à payer leur facture (les baltes, les ukrainiens...), les automobilistes d'Europe de l'Ouest ont un bien meilleur profil...


Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; GNV