L'EuroNCAP fait un premier pas insuffisant
Lun 10/11/2008 — L'organisme qui mesure le niveau de sécurité des autos en Europe modifie sa manière de faire.
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Jusqu'à ce jour, l'EuroNCAP se limitait à mesurer la sécurité passive des autos, cela était très insuffisant. Ce qui avait besoin d'être ajouté était la sécurité active, soit la capacité d'une auto, non pas à résister à un accident, mais à l'éviter. C'est dans ce but que l'organisation vérifiera désormais la présence d'un système de contrôle électronique de la stabilité de la trajectoire, une technologie popularisée par l'équipementier Bosch sous le nom d'ESP. C'est assurément bien, mais on regrette que l'EuroNCAP n'aille pas plus loin, et se limite à la sécurité électronique, sur laquelle le conducteur n'a aucune prise. Les journalistes qui en ont les moyens devront donc continuer à pratiquer le test de l'élan, pour déterminer la propension d'une auto à décrocher, voire à se retourner.
On peut aussi faire un slalom entre des cônes à une vitesse progressivement augmentée, ou tourner en rond dans un cercle de 100 mètres, là aussi de plus en plus vite. Les constructeurs ont inventé les airbags anti-tonneaux, ils sont en haut des portières, mais on aimerait que l'agence européenne officielle mesure la facilité d'une auto à se retourner (faire un tonneau), comme le fait l'agence américaine NHTSA. Cette donnée est d'autant plus importante, qu'elle se conjugue bien avec l'écologie, puisque ce sont les autos les plus hautes et les plus grosses (4x4 et monospaces à centre de gravité élevé), justement les voitures les plus énergivores, qui sont les plus mauvaises.
Photo : archives.
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; securite-routiere