Le péage urbain de Manchester a été rejeté
Dim 14/12/2008 — On a poliment demandé leur avis aux habitants, ils ont poliment refusé.
C'est une très grosse claque pour le gouvernement, puisque plusieurs ministres s'étaient engagés en faveur du péage urbain, mais aussi d'une certaine manière pour la ville. Du fait qu'une partie des projets de développement des transports publics étaient conditionnée à un référendum positif...
Les embouteillages vont donc se poursuivre, avec beaucoup d'automobilistes isolés dans leurs voitures, mais cette situation est tout de même plus confortable que d'être pressés les uns contre les autres dans un métro à l'heure de pointe. Et ce ne serait pas moins écologique, si ces personnes conduisaient des voitures électriques. Dans les 2 cas pourtant, le problème reste entier, il est celui de la trop grande concentration d'activités et d'équipements sur une petite surface de territoire. Au Royaume-Uni comme en France, s'il y avait une politique d'aménagement du territoire digne de ce nom, il n'y aurait aucun besoin de péage nulle part. Le gouvernement français va avoir bientôt un test emblématique sous la forme du maintien de la ligne de chemin de fer Clermont-Ferrand-Nîmes. Bien que plus que centenaire, cette ligne se meurt doucement dans une quasi-indifférence générale. Alors que les soucis du RER A émeuvent jusqu'au président de la République, et qu'on projette de construire de nouvelles grandes tours à Paris !
Aussi longtemps qu'on multipliera les points d'attraction de la capitale pendant qu'on délaissera la province, il ne faudra pas s'étonner de voir fleurir les projets de péage urbain... Alors que les habitants de Manchester viennent de rappeler que les automobilistes paient déjà bien assez de taxes. A quand l'équilibrage grandes villes/petits communes ?
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; politique-transport_Europe