Le pacte automobile, de la macro-économie
Mar 10/02/2009 — Le président de la république a annoncé de multiples mesures de soutien à l'industrie automobile.
Et aussi un soutien renforcé à la Banque Européenne d'Investissement (pour que les constructeurs puissent financer leurs recherches les plus innovantes), idem au fonds de modernisation des équipementiers automobile. L'état mettra de plus des garanties au profit des sous-traitants, tout ceci est bien. Avec des objectifs qui sont tout aussi bons. Développer une filière française de chaine de traction hybride et électrique, développer la recherche et la production de batteries, la voiture décarbonée... Tout est bien, nous sommes d'accord sur tout, mais il n'y a aucun objectif déterminé ! Nous regrettons que le pacte automobile ne comporte pas la moindre obligation, du genre qui engagerait les constructeurs français à commercialiser un hybride rechargeable d'ici 3 ans. Bien sûr, il y a les engagements volontaires des constructeurs, mais celui de Renault est de lancer un véhicule purement électrique « dès que les conditions de rentabilité seront réunies ». Voilà qui va loin ! A défaut d'engagement écologique précis, il faut voir le pacte automobile comme un soutien à l'emploi, où là, les choses sont plus claires, les constructeurs s'engageant à ne pas fermer de site, et à maintenir leurs productions en France. Alors c'est bien, mais... On aurait aimé une cerise verte sur le gâteau.
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; politique-transport_France