Fiat, le seul à avoir de l'ambition ?
Sam 13/06/2009 — Les périodes de difficultés économiques offrent de nombreuses opportunités, mais il faut les saisir.
Fiat est désormais un groupe international. Il était depuis longtemps bien implanté en Amérique du Sud, mais aux Etats-Unis, mis à part dans le très haut de gamme avec Ferrari et Maserati, il avait déserté ce marché, il va y revenir par le biais du groupe Chrysler. Le challenge à affronter pour faire de l'ensemble une entreprise cohérente, et rentable, est assez énorme, mais tout le monde doit reconnaitre que le potentiel l'est tout autant. En provenance de la galaxie General Motors, la marque Saturn, qui avait été créé il y a 20 ans pour concurrencer les asiatiques fait l'évènement : elle doit être cédé à une entreprise qui ne fabrique pas de voitures, et qui n'a pas l'intention de le faire. Il s'agit de l'entreprise de distribution Penske, qui possède déjà des centaines de concessions aux Etats-Unis, et qui possède entre autres l'exclusivité de la distribution de Smart dans ce pays. Penske va désormais devoir s'entendre avec des constructeurs pour qu'ils lui fabriquent des autos badgées Saturn. Considérant les fortes surcapacités de l'industrie, ce n'est pas un problème, mais ce qui en constituera un, sera de conserver l'indentité de la marque. Le montant de cette transaction n'a pas été révélée, mais ce serait 50 millions de dollars pour Hummer.
Une entreprise chinoise inconnue reprendrait (la cession est encore à confirmer) le fabricant détestable des gros 4x4, et ce n'est pas cher. Car si le marché des énormes 4x4 est durablement inscrit sur une pente descendante, la marque Hummer a du potentiel pour des produits dérivés (Ferrari gagne de l'argent avec les casquettes marquées du cheval cabré). On a cru ensuite que Viper serait cédé à part, mais non Fiat l'a obtenu avec Chrysler, et cela fait de lui le chapion toutes catégories de la voiture à très hautes performances, avec Ferrari et Maserati. Dernière affaire en date, Saab, une marque estimée dans toute l'Europe et aux Etats-Unis, qui serait reprise par Koenigsegg (on s'interroge sur les partenaires financiers), une PME de même pas 50 personnes qui ne fabrique que 20 voitures par an. Alors les historiens retiendront que l'année 2009 est celle où on aura rebattu les cartes, mais ensuite que le seul joueur à avoir demandé de nouvelles cartes est Fiat. GM a perdu des plumes, mais rien n'a changé pour les autres, sinon qu'ils vont devoir accepter des nouveaux à leur table. Comme Magna, que beaucoup regardent avec méfiance maintenant qu'il reprendrait (un coup de théatre n'est pas à exclure) Opel. La dernière opportunité est Volvo, nous préférerions le voir tomber dans le sac de Peugeot plutôt que d'un chinois. Fiat sera t-il le seul à prendre des risques ?
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