Prime a la casse, et l'argument ecologique ?
Sam 18/07/2009 — L'outil idéal pour mettre à la casse les vieux diesels qui polluent tant.
La prime à la casse fait beaucoup parler d'elle. D'un côté on en entend du bien, parce qu'elle a permis de relever l'industrie auto, et de soutenir le commerce dans tous les pays qui l'ont institué, mais d'un autre, on en dit du mal, parce qu'elle coûte cher, et qu'à ce titre, elle n'est pas durable. Christian Estrosi, le ministre de l'industrie, a évoqué l'idée d'un arrêt progressif, et Patrick Devedjian, ministre de la relance, a suivi. Il a même précisé que la prime qui est actuellement de 1000 €, et qui est valable jusqu'au 31 décembre, pourrait être prolongée de 6 mois à un montant réduit à quelques 7/800 €. Mais on ne voit encore la prime à la casse que comme un outil économique. Alors qu'elle peut aussi être un outil écologique. Il suffit pour cela d'identifier les voitures les plus polluantes de la circulation, et de restreindre son versement à la destruction de ces modèles.
Prime à la casse des voitures sales ! Définir ce qu'est une voiture sale n'est cependant pas simple, puisque toutes les autos à moteur à explosion, Prius ou Ferrari, sont sales en fait. Mais on pourrait trouver un consensus pour définir comme particulièrement sales les voitures essences dénuées de pot catalytique, donc celles qui ne respectent pas la norme antipollution Euro 1 (entrée en vigueur au 01/01/1993), et les diesels qui ne respectent pas la norme Euro 3 (entrée en vigueur au 01/01/2000). Cela écarterait toutes les Citroën Xantia, les Peugeot 605 et les Renault Safrane à moteur diesel, pendant que les versions essence de ces mêmes modèles n'auraient plus droit à la prime à la casse. Cela assainirait le parc comme l'air, et cela ne ferait que refleter le différentiel de sévérité entre essence et diesel dans les anciennes normes antipollution.
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