La recherche française réorganisée
Dim 02/08/2009 — Beaux discours et beau projet, mais l'industrie n'aurait pas procédé de cette manière.
Tout cela semble bien compliqué, mais ne fait en fait que refleter la réalité. L'énergie solaire est un bon exemple. On a créé il y a 3 ans, l'Institut National de l'Energie Solaire (INES), et il aurait pu être membre de l'ANCRE, mais la situation est difficile quant des gens qui travaillent pour l'INES, sont en fait salariés par l'université de Savoie, ou le CNRS, ou même le CEA. On s'étonnera aussi au passage que si les 2 premiers sont des organismes pluridisciplinaires, le nom du troisième, le CEA, ne le prédispose pas à travailler sur l'énergie solaire. Mais la question est de savoir si le travail de ces différentes personnes sur l'énergie solaire, qui était supervisé par l'INES, sera désormais en sus chapeauté par l'ANCRE, à côté du pilotage de l'ADEME, qui fixe les « feuilles de route stratégiques », qui définissent par secteur les priorités de la recherche ? Bientôt, il faudra embaucher des gens pour organiser l'organisation !
La recherche française gagnerait assurément à copier les méthodes de l'industrie automobile, qui aurait fusionné les différents organismes, ou parties d'organismes, travaillant dans le même domaine. Des fusions par spécialité qui auraient un autre avantage, celui de permettre des comparaisons par énergie, ce qu'il est extremement difficile à faire aujourd'hui. Quel est le budget de la recherche publique consacré à l'énergie nucléaire ? Solaire ? Au pétrole ? A la biomasse ? C'est beaucoup plus clair chez les constructeurs auto, qui savent tous exactement combien ils dépensent en R&D sur, par exemple, la technologie hybride. Nous attendons de voir si cette nouvelle organisation permettra d'accroître le nombre de brevets déposés, ou de renforcer la compétitivité des entreprises nationales.
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; carburant-energie