TriHyBus, écologique et éducatif
Mar 04/08/2009 — Il s'agit d'un autobus à hydrogène qui roule tous les jours en République Tchèque.
Au Nord de Prague, la petite ville de Neratovice est complètement inconnue du français moyen. Mais elle dispose pourtant de quelque chose qu'aucune ville de France ne possède : un autobus à hydrogène. Le pire étant que cet autobus a un aspect familier, puisque derrière un accord industriel qui lui fait porter un badge Skoda, on reconnait un Irisbus Citelis comme il y en a des milliers en France. Mais alors que dans l'hexagone, ils sont à moteur diesel, voire au gaz naturel, celui-ci est équipé d'une pile à combustible (PAC) alimentée par de l'hydrogène. Particulièrement sophistiqué, cet autobus est baptisé TriHyBus, parce que s'il possède une PAC, il est avant tout un autobus électrique, qui s'alimente en électricité à 3 sources. D'abord la PAC, ensuite, un ensemble de batteries (Lithium-Ion), et pour finir un jeu de supercondensateurs.
Selon la de puissance requise, et l'état de charge des batteries et condensateurs, la puissance vient d'1, 2 ou 3 sources. La PAC a été dimensionnée pour être juste suffisante, elle fonctionne à puissance constante, et le bus n'accélérerait qu'à la vitesse d'un escargot si elle était seule. La capacité d'accélération est donnée par l'électricité stockée dans les batteries et les supercondensateurs, qui reçoivent l'énergie récupérée lors des phases de freinage. Cette combinaison, batteries et supercondensateurs, est théoriquement la plus efficiente, et si elle est un peu compliquée pour le profane, les tchèques ont eu la bonne idée d'en expliquer le fonctionnement par un écran vidéo. C'est ainsi qu'en même temps qu'on se déplace, on peut voir que les supercondensateurs chargent de l'énergie quand le conducteur freine. La consommation est de 8/9 kg d'hydrogène aux 100 km, ce qui est très bon pour un autobus de 12 mètres et 14 tonnes à vide.
Rubrique(s) et mot(s)-clé :
autres-marques-artisans ; transports-en-commun
