Mercedes explique les progrès du diesel
Jeu 10/09/2009 — Avec l'exemple d'un moteur d'aujourd'hui dans une voiture d'hier.
Le moteur diesel a incroyablement progressé ces 20 dernières années, et Mercedes a choisi d'illustrer cela en mettant son meilleur diesel actuel, celui de la C250 CDI BlueEFFICIENCY, dans une ancienne 190. Les ingénieurs ont donc fait les petites annonces pour acquérir une 190 E 2.6, un modèle dont le 6 cylindres avait presque le même poids que le bloc diesel OM 651. Cette version était aussi avantageuse pour son freinage et sa suspension assez bien adaptés à la puissance du nouveau diesel. Car la Mercedes 190 n'avait jamais reçu une mécanique aussi puissante que celle-ci. Même la 190 E 2.5-16, une voiture très sportive à son époque, ne faisait que 195 ch et 235 Nm de couple. Alors que le diesel fait 204 ch, et carrément 500 Nm de couple. Comme on s'en doute, l'installation n'a pas été simple. Le carter moteur était trop gros, il a fallu le changer, la boite de vitesses aussi, il a fallu élargir le tunnel de transmission... Mais le plus difficile était l'électronique. Le boitier électronique de gestion moteur de l'OM 651 est prévu pour recevoir des données des capteurs ABS. La voiture ne peut fonctionner sans cela, et le système est beaucoup trop sophistiqué pour accepter l'ABS simpliste de la 190. Il n'a pas été possible de faire autrement que de simuler les signaux absents.
Mais après bien du temps, la voiture roule, mieux et plus sobre qu'aucune 190 avant elle. Un couple de 500 Nm était inimaginable pour un 4 cylindres à l'époque de la 190, et quand la 190 D, modèle 1988 de 72 ch, affichait une consommation moyenne de 7,3 l/100 km (méthode de meusre de 1988), celle-ci avec 204 ch n'a pas besoin de plus de 4,9 l/100 km (méthode de mesure de 2009). Un progrès d'autant plus remarquable que la méthode de mesure des consommations est plus dure aujourd'hui. C'est ainsi que l'actuelle C250 CDI BlueEFFICIENCY, qui affiche aujourd'hui une moyenne normalisée de 5,1 l/100 km, se contenterait de 4,6 l/100 km selon la méthode en vigueur en 1988. La seule chose critiquable est qu'avec le même moteur, la 190 de 1988 use 0,2 l/100 km de moins que la C250 d'aujourd'hui. Mais cela s'explique très bien, par le fait que la voiture neuve est plus grande, plus habitable et beaucoup mieux équipée, avec une meilleure sécurité active et passive, et une dépollution sans aucune comparaison possible. Tout cela se paie sur la bascule, avec 385 kg de plus. Mais le principal est qu'en 20 ans, on a multiplié la puissance par presque 3, le couple par plus de 2, alors que la consommation a été réduite de plus de 30 %, c'est du progrès !
Rubrique(s) et mot(s)-clé :
Mercedes ; essence-diesel