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SARTRE, pour mettre fin à la conduite autonome

Sam 24/10/2009   —   L'Union Européenne finance la réduction des libertés individuelles.
Projet SARTRE
L'automobile est un symbole de liberté. Un outil pour se rendre où on veut quand on veut, c'est tout simplement fabuleux. Mais après toutes les restrictions d'usage, dont celles sur la vitesse sont les plus emblématiques, voici un projet pour supprimer l'élément le plus important dans la conduite d'une automobile : l'autonomie de jugement de son conducteur. Le projet s'appelle SARTRE, ce qui tient pour Safe Road Trains for the Environment. Rien à voir avec l'auteur communiste, même s'il aurait probablement approuvé, puisque l'idée vise à optimiser tant la sécurité que la consommation d'énergie, par la soumission totale à une autorité unique non choisie. On peut parler de relation maitre/esclave. Il y a au départ un véhicule leader, conduit normalement par un conducteur normal. Seule chose pour le distinguer, il utilise un GPS amélioré et communiquant, dans lequel il a indiqué sa destination.

Projet SARTRE
Si d'autres voitures équipées elles aussi, de super GPS communiquants vont dans la même direction, elles viennent sagement se ranger derrière lui. Là, un système de conduite automatique, relié au premier véhicule, prend le contrôle de l'auto, et le conducteur qui suit peut lâcher ses pédales comme le volant, et ouvrir un journal. Tout dépend alors du conducteur de tête. S'il s'arrête pour répondre à un besoin naturel, tous ceux qu'il guide s'arrêtent aussi. Et s'il se jette dans un ravin, tous les autres le suivent ? Les avantages d'un déplacement en convoi seraient une moindre consommation d'énergie, par le fait que les véhicules peuvent se suivre de très près, d'où une diminution de la trainée aérodynamique, en ce que le véhicule qui suit est placé dans l'aspiration du véhicule qui le précède. On connait cela en compétition, mais nous ignorons si cela est significatif aux allures légales. Un test réel doit chiffrer cela. Autre atout, une moindre occupation de surface routière.

Ce projet regroupe le cabinet d'ingénieurerie Ricardo, le constructeur Volvo, et quelques autres entreprises de conseil/instituts de recherche. Il est partiellement financé par des fonds publics européens. L'avantage est que le coût d'une expérimentation serait assez modéré, puisqu'il n'y rien à modifier au niveau des infrastructures. Tout tient dans des boitiers électroniques, dans quelques véhicules. On s'inquiète tout de même de voitures qui seraient lachées dans la circulation, avec la responsabilité de leur conduite hors du véhicule.


Rubrique(s) et mot(s)-clé : autres-marques-artisans ; technologie ; transports-en-commun