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Pour durer, GM et Opel restent ensemble

Jeu 05/11/2009   —   C'est mieux pour l'entreprise, c'est mieux pour l'écologie.
Opel AmperaNotre article du 31 mai n'était pas très enthousiaste. Mais qui l'était ? Que ceux qui se réjouissaient de la reprise d'Opel par Magna lèvent le doigt ! On voyait bien la situation. Les 2 vedettes du stand Opel au salon de Francfort étaient l'Ampera (nos photos), la version européenne de la Chevrolet Volt, et l'Astra, qui partage sa plateforme avec la Chevrolet Cruze. Quant à l'Opel Insignia, elle est la cousine de la Buick Lacrosse, comme le Chevrolet Captiva est cousin de l'Opel Antara. Buick et Chevrolet restent à General Motors, mais si Opel doit partir, cela supposait de terribles problèmes de partage de propriété intellectuelle. Ainsi qu'une complète réorganisation de l'entreprise, parce que même si le management GM n'était pas au top, il y avait de nombreuses complémentarités entre le travail de beaucoup d'ingénieurs allemands, et leurs homologues américains. Après des décennies de vie commune, on perd l'habitude de vivre seul et de faire tout par soi-même.

Opel AmperaC'est ce qui était arrivé à Opel, et le choix de Magna comme nouveau mari était le pire possible, car il avait un grand frère russe dont les relations suscitaient plus la suspicion que la confiance. Une partie de la classe politique allemande s'était pourtant emballée pour ce parti inattendu, avec l'idée qu'il garantissait un semblant de stabilité pour le court terme. Même si le spectre de délocalisations massives vers la Russie ne pouvait pas être écarté. Pour le meilleur, anticipant la relance économique, c'est le projet de séparation qui est écarté, et Opel va rester à GM. C'est la meilleure solution pour le produit. Pour que l'Opel Ampera soit disponible dans le meilleur délai aux automobilistes européens, et pour qu'il y en ait d'autres comme elle, après elle. Ce n'est par contre pas mieux pour l'emploi, mais ce n'est aussi probablement pas pire. Magna aussi prévoyait 10 000 suppressions de postes. Le gouvernement allemand s'était juste organisé pour qu'ils ne soient pas en Allemagne.

On évitera cependant de chiffrer le bilan du projet abandonné, en CO2 ou en temps perdu, avec de très nombreux déplacements en avion, et les réunions avec les syndicats ou divers responsables politiques. Un beau gâchis, qu'on espère que GM saura faire oublier avec une stratégie excitante pour redresser Opel. On sait au moins que ce sera avec le concours (forcé) de l'état allemand, puisqu'il s'est engagé devant Bruxelles à aider le constructeur, indépendamment du fait qu'il soit repris ou non par Magna.


Rubrique(s) et mot(s)-clé : Opel ; industrie-production