Lithium-Ion, Toyota prend les devants
Ven 22/01/2010 — Le constructeur ne manquera pas de matière pour ses prochaines voitures hybrides.
Toyota, constructeur automobile, ne fabrique pas de batteries. Il se fournit auprès de Panasonic pour la Prius, et tous ces autres modèles hybrides, ainsi que ceux de Lexus. La relation entre Toyota et Panasonic est très ancienne, elle a commencée avec les autoradios, et il y a toutes les raisons de la croire solide. Il y a quelques années pourtant, on sait que Panasonic avait eu du mal à suivre le rythme de production de la Prius, que Toyota avait accru pour répondre à une demande en forte hausse. Et on avait dit aussi à l'époque, que Toyota allait regarder, pour voir, s'il serait possible d'adopter ses méthodes de production aux batteries. Mais rien n'a changé pour ce ce que nous en savons, et pour le futur prévisible, Toyota va continuer à se fournir en batteries auprès de Panasonic. Il y a pourtant quelque chose de nouveau. 2 choses même.D'abord, la technologie NiMH qui équipe encore tous les hybrides japonais est en passe d'être remplacé par la technologie lithium-Ion. Mercedes l'a déjà retenu pour sa S 400 hybride, et Toyota la teste dans ses prototypes de Prius rechargeables. Ensuite, voici venir un tiers, Toyota Tsusho, une ancienne filiale de Toyota Motor Corporation (TMC, le constructeur automobile), qui est aujourd'hui plus ou moins indépendante, qui s'associe avec une compagnie minière australienne Orocobre. Toyota Tsusho va cofinancer l'exploitation d'un gisement de lithium en Argentine. Orocobre restera propriétaire du site argentin, mais par cet accord, Toyota Tsusho devient partenaire stratégique, et surtout il se sécurise un approvisionnement régulier pour les futurs besoins de TMC. Le constructeur automobile pourra nourrir son ambition de produire des millions de voitures hybrides dans les années à venir. Même si la question n'a jamais été un souci, le lithium n'est pas un métal rare.
L'homme d'affaires Vincent Bolloré, promoteur de la Bluecar, avait cherché à établir un accord similaire avec la Bolivie, mais rien de définitif n'a encore été signé. A la différence des argentins en effet, les boliviens sembleraient vouloir se garder l'exclusivité de l'exploitation de leurs ressources minières. Ils n'ont peut-être pas tort, même si un partenariat avec un géant comme Toyota est une garantie de recettes sûres pour le long terme.
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Toyota ; batterie-propulsion-electrique