Taxe carbone supprimée : on fait quoi maintenant ?
Mer 24/03/2010 — Les problèmes demeurent, et il n'y a plus qu'une seule solution.
La taxe carbone n'était pas une très bonne idée, puisqu'elle venait ajouter une taxe nouvelle alors qu'il y en avait déjà une très effective. La taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) est une taxe carbone à priori, avant tout rejet de CO2, alors que la taxe carbone voulait être à posteriori, taxant les émissions de CO2. Mais la différence n'était que conceptuelle, puisque pour l'automobiliste qui fait le plein de sa voiture, les 2 taxes auraient été acquittées simultanément. Comme nous l'avions naguère expliqué, taxer un hydrocarbure à l'hectolitre ou à la quantité de CO2 que sa combustion va rejeter est parfaitement équivalent. Alors plutôt qu'ajouter un nouvel impôt, il y a plus simple : réformer la TIPP. L'augmenter n'est porbablement une bonne idée en cette période, mais corriger ses inégalités serait difficilement contestable. Comment se fait-il qu'un prince saoudien qui se déplace en jet privé, s'il vient passer quelques jours à Paris, utilise un carburant moins taxé, que le français moyen lorsqu'il fait le plein de sa Renault ?
Pourquoi le gazole et surtout le GPL sont-ils moins taxés que l'essence ? Pourquoi le prix du fuel domestique n'est-il pas le même selon que l'on soit marin-pêcheur ou particulier voulant chauffer son logement ? La fiscalité des hydrocarbures n'est qu'une longue suite d'anomalies. Si on les corrigeait, plus personne n'évoquerait la taxe carbone...
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; politique-transport_France