Unique : j'ai roulé en Venturi Volage
Lun 29/03/2010 — Ce n'est pas la voiture de demain, mais celle d'après demain.
La portière se lève, en élytre comme sur une Lamborghini, et cela donne tout de suite le sentiment dramatique qu'il ne s'agit pas d'une voiture normale. Comme si les formes creusées de la carrosserie, faisant croire à l'absence de toute mécanique, ne suffisaient pas. Mais l'intérieur est encore plus fort, intimidant même. C'est la fibre de carbone qui impressionne. On en voit de plus en plus souvent, des petites pièces ajoutées dans l'habitacle pour faire joli. Mais cela n'a rien à voir avec la Volage où tout est en carbone ! Coque et panneaux de carrosserie. Il y a certes du cuir tendu sur le dessus de la planche de bord, et une petite moquette au plancher, mais en-dessous, tout, que ce soit la très haute console centrale (elle cache des batteries), ou le repose-pieds et la planche de bord, est en carbone. De la fibre avec une finition parfaite, parfaitement régulière et faussement brillante comme seule la vraie fibre de carbone l'est. C'est un matériau brut, mais cela n'a rien à voir avec une voiture qui n'aurait ni moquette, ni garniture, et où le métal serait apparent. La fibre de carbone est une matière de tout autre nature. Le toucher aussi est particulier, ce n'est pas froid comme le métal. A noter enfin, l'absence de tout raccord visible. La console centrale et le plancher sont d'un seul tenant.Reste que la Venturi Volage n'est pas une voiture essayable. C'est encore un prototype, qui plus est unique. J'aurais juste effectué une promenade d'un quart d'heure en passager, mais aucun autre journaliste n'a jamais eu ce privilège, je remercie alors chaleureusement toute l'équipe Venturi pour m'avoir donné cette opportunité.
Occasion unique dans tous les sens du terme, parce que cette voiture n'a vraiment rien à voir avec aucune autre. A aucun moment, je n'ai entendu le moteur. Alors que même à 30 km/h dans une Prius, on entend le moteur électrique. C'est différent ici, avec les moteurs dans les roues. Ils sont plus lointains, presqu'en dehors de la carrosserie. La suspension aussi, est dans les roues, et il faudrait faire un véritable un essai pour confirmer, mais la caisse bouge très peu. Tout semble ultra rigide dans cette voiture, mais pas inconfortable, et c'est finalement assez logique vu les performances. Bref, étonnante dans ses caractéristiques, la Volage est tout aussi étonnante dans les sensations qu'elle prodigue à ses occupants. Nous espérons que Venturi parviendra à en compléter le développement pour en faire un modèle de série. Même si nous voyons clairement que ce ne sera jamais une voiture abordable. La meilleure nouvelle de cet essai n'avait pourtant rien à voir avec la Volage, elle est dans le fait que le constructeur monégasque est en train de devenir un vrai constructeur. On peut dire qu'il l'était déjà, mais il ne faisait que des voitures exceptionnelles, à l'unité et la main. Tout a changé avec la commande de la Poste. Citroën va aussi vendre très bientôt des Berlingo électriques motorisés par Venturi, et pour cela, le constructeur se dote d'un outil industriel. Nous pensons bien en reparler prochainement...
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Venturi ; voiture-electrique ; hautes-performances