Le meilleur de l'Europe pour les américains
Ven 30/07/2010 — Mais la clientèle du Ford Explorer saura t-elle apprécier ?
A priori, c'est le genre d'informations qui ne devrait pas venir sur ce site : un gros 4x4 américain est renouvelé. Il s'agit du Ford Explorer, un engin que Ford se garde bien de propsoer en Europe, mais le constructeur l'a pourtant doté d'une nouvelle motorisation étonnante pour un véhicule de ce type. Mais nous devons d'abord préciser que l'Explorer change complètement de définition. Il était un 4x4 traditionnel, soit avec une carrosserie boulonnée sur un chassis, et sa transmission à 4 roues motrices offrait la possibilité de débrayer le train avant, pour obtenir l'économie d'une simple propulsion. Il ne reste plus rien de cela, puisque ce nouvel Explorer adopte la traction avant, et une carrosserie autoporteuse. Le train arrière reste enclenchable par un bouton au tableau de bord, mais les capacités de franchissement ne vaudront plus grand chose.C'est cependant logique, puisque 99 % des clients ne quittent jamais le goudron. Il y a ensuite un changement tout aussi important sous le capot, puisque le V8 disparait, et que le gros moteur est désormais un V6. Avec 3,5 litres et 290 ch, il a largement de quoi satisfaire un usage familial, et la grande surprise est dans le moteur disponible en option, qui exige un supplément par rapport à ce V6 de base. Ce moteur plus cher est un 4 cylindres de 2 litres. Le même qui est arrivé il y a peu sous le capots des monospaces S-Max, et qu'on trouvera aussi très bientôt dans la Mondeo. Très moderne, il s'agit d'un bloc EcoBoost, équipé d'une injection d'essence directe et d'un turbocompresseur. Délivrant une puissance de 237 ch et un couple maxi de 338 Nm, il devrait donner à l'Explorer des performances correctes, mais pas plus, du fait que l'engin accuse plus de 2 tonnes sur la bascule.
On imagine cependant que dans la circulation urbaine, où la clientèle du Ford Explorer passe une si grande partie de son temps de conduite, ce moteur 4 cylindres se révèlera considérablement plus sobre que l'ancien modèle qui possédait un V8. Mais tout le monde s'interroge : combien de clients américains accepteront-ils de payer le supplément pour ce petit moteur moderne ?
Rubrique(s) et mot(s)-clé : Ford ; essence-diesel