Un million de primes à la casse
Jeu 26/08/2010 — Pour le plus grand bénéfice de la qualité de l'air.
Vous n'aimez pas les oxydes d'azote ? Encore moins les particules ? Vous pouvez alors vous réjouir, car la voiture française moyenne d'aujourd'hui est nettement plus propre que celle d'il y a 18 mois. C'est très compréhensible, puisqu'on a remplacé un million de voitures qui ne répondaient qu'à la norme Euro 1 ou Euro 2, par des autos à la norme Euro 4 ou Euro 5.Il se trouvera des gens pour estimer que cela a coûté cher, et ils n'ont pas tort, mais le coût réel de l'opération n'est peut-être pas si élevé qu'on pourrait le croire. Avec la prime qui avait démarré à 1000 euros, avant de descendre à 700, puis 500 €, l'état a déboursé approximativement 940 millions d'euros. Mais il faut aussi considérér les rentrées fiscales, puisqu'une voiture vendue neuve 15 000 €, rapporte à l'état 2 458 € de TVA. On ne peut ensuite ignorer le soutien à l'activité, tant au niveau des concessionnaires que des constructeurs. Ce million de voitures neuves a aussi requis l'établissement d'un million de certificats d'immatriculation, et ce sont les régions qui en ont profité, car ceci n'est pas gratuit, loin de là !
Nous avions annoncé le demi-million de voitures cassées en novembre dernier, et s'il est bien vrai que la destruction d'un million de voitures, dont beaucoup roulaient encore, a un goût amer pour beaucoup, les aspects positifs de l'opération l'emportent nettement. On pourrait d'ailleurs voir un ministre se déplacer en concession pour le versement effectif de la millionième prime à la casse, ce serait aujourd'hui ou demain.
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