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Renault Latitude, en diesel seulement

Jeu 07/10/2010   —   Ils ont oublié le moteur essence, s'ils n'avaient oublié que cela...
Renault LatitudeRenault a présenté à Paris son nouveau haut de gamme, la Latitude. Grande berline 4 portes, elle se distingue par un léger arc métallique qui vient souligner l'arrière de ses surfaces vitrées latérales, et ses dimensions confortables, avec une longueur de 4,90 m. Mais ceci mis à part, c'est une auto très classique, sur laquelle on est bien en peine de trouver quoi que ce soit d'original.

La Latitude est à mille lieux de la Vel Satis à laquelle elle succède, et elle ne peut masquer ses origines coréennes, puisqu'elle est à la base une Samsung SM5, une berline tellement sans saveur qu'elle n'a jamais été proposé sur les marchés européens ou américains.

Adapté tant bien que mal pour le marché français, auquel elle n'était pas initialement destinée, la Samsung Latitude a perdu son moteur essence, il est remplacé par des diesels plus efficients. Nous remarquons le 2 litres dCi 150 ch, avec laquelle elle ne consomme que 5,3 l/100 km, et rejette 140 g/km de CO2. Il y a plus haut le V6 dCi de 240 ch, avec une consommation de 7,2 l/100 km et des émissions de 188 g/km de CO2, mais derrière cela Renault a sorti sa panoplie complète de maquillage pour masquer le manque de personnalité de son nouveau modèle.

Air conditionné tri-zone, ioniseur d'air bi-mode, double diffuseur de parfum, siège conducteur avec système massant intégré à 4 modes, téléphonie Bluetooth, système de navigation Carminat, c'est gentillet mais cela ne fait pas rouler mieux la voiture, alors que cela alourdit la facture.

La Latitude commence à 32 500 euros, mais le modèle V6 Initiale vu au salon était à plus de 45 000 €, ce qui fait une belle somme, et surtout un tarif proche de celui d'une belle allemande. Il serait peut-être temps que Renault se souvienne de la recette qui lui avait naguère bien réussi pour le haut de gamme, c'était celle de la 25. C'était presqu'il y a un quart de siècle, la R25 était originale et avait un excellent rapport prix/prestations, elle s'était bien vendue. Pas dans ses prétentieuses versions V6, ou Baccara, mais dans ses moteurs de base, avec les finitions de base. La 25 était une bonne familiale, sobre, pratique et agréable au quotidien. C'était une bonne Renault en fait.

Alors que la Latitude n'est une coréenne endimanchée, dont il nous semble d'ailleurs que l'habitabilité aux places avants soit inférieure à celle d'une Safrane, et qui n'est même pas équipée des dernières technologies écologiques, comme un Stop & Start ou un alternateur intelligent. Les clients attendent autre chose. La Latitude se vendra peut-être bien en Russie, mais en France, ses ventes seront au même niveau que celles du Koleos.
Renault Latitude


Rubrique(s) et mot(s)-clé : Renault ; essence-diesel