GPL : les lobbys en pleine action
Mer 01/12/2010 — Pour dĂ©fendre leurs privilèges quelqu'en soit le prix, avec du chantage Ă l'emploi s'il le faut.

Parce qu'ils savent bien que les résistances seraient terribles, s'ils envisageaient de toucher à ce principe, il suffit de voir la situation actuelle du GPL. La fiscalité de ce carburant pétrolier est encore plus scandaleuse que celle du gazole (le kilogramme de CO2 rejeté par un automobiliste qui roule au GPL est 7 fois moins taxé que celui qui roule à l'essence), mais le gouvernement n'envisage pas pour autant de les relever, il ne s'agit pour l'heure que de supprimer le bonus écologique.
Déjà , toute la filière GPL est aux abois, et surprise même, nous avons appris par le magazine L'usine nouvelle, que le constructeur Ford a écrit au gouvernement pour lui demander de maintenir l'aide fiscale apportée au GPL. C'est une surprise, puisque Ford ne vend pas de voitures au GPL en France. Mais il projetait de le faire, après la mise en place d'un site de conversion dans une usine de la région bordelaise. Des emplois sont en jeu, idem chez Renault à Dieppe (site qui convertit les Clio), où la situation était déjà tendue, après la suppression des avantages accordés au GPL en Italie.
Nous espérons que le gouvernement ne faiblira pas, et saura voir l'intérêt général. Ou les pétroliers sont-ils prêts à vendre le GPL avec la même marge que le gazole ? La chose est d'autant plus facile qu'il y a moins de 100 000 personnes qui profitent du GPL en France. Parce que ce n'est qu'après la suppression du bonus GPL, et la hausse de la TIPP sur ce carburant fossile, qu'il sera possible de rêver à une hausse de la taxe sur le gazole, dont la moindre fiscalité profite à 20 millions d'électeurs...
Laurent J. Masson
Rubrique(s) et mot(s)-clé : hors-constructeur ; GPL